La radio communautaire a de quoi être fière du rôle qu’elle accomplit pour l’autonomisation et l’émancipation des femmes, et ce, dans tous les pays du globe.
En Amérique du Nord, en particulier au Canada où les premières radios communautaires ont commencé à émettre dès le tournant des années 1970, on ne mesure plus tout à fait l’importance de celles-ci au sein de nos collectivités.
Or, dans de nombreux pays émergents, en Afrique, en Asie, ou en Amérique latine en outre, la radio communautaire est sans l’ombre d’un doute l’un des outils les plus puissants pour l’émancipation des femmes et leurs luttes pour la reconnaissance de leurs droits.
L’Afrique regorge d’exemples
À titre d’exemple, il existe en République démocratique du Congo, une station de radio (Radio de la Femme) entièrement dédiée à celles-ci. Créée en 2020, la station constitue une première en Afrique centrale.
Un média communautaire d’informations féministes, dédiée totalement aux femmes, dont le slogan « la Voix de la Femme, Parole à la Femme » ne laisse planer aucun doute sur les buts et les objectifs.
Ailleurs, en Afrique de l’Ouest, grâce au financement d’Affaires mondiales Canada, un projet mis en place en 2019 permet d’y offrir des services radiophoniques interactifs à plus de deux millions d’agricultrices.
Les femmes y ont été mises à contribution, comme l’explique l’organisme Radios Rurales Internationales, afin de devenir les leaders de leurs familles et de leurs collectivités en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Il serait important aussi de rappeler à quel point la radio a pu servir d’outil dans l’éducation de jeunes filles, afin qu’elles puissent continuer à apprendre pendant la pandémie de COVID-19.
Bref, l’Afrique regorge de tels exemples où la radio a donné des ailes aux femmes.
Mais l’on trouve, ici et là sur internet, de nombreux autres exemples de ce genre où la radio communautaire a accompli de grandes choses pour l’émancipation et l’autonomisation des femmes.
C’est vrai partout ailleurs sur le globe… et même chez nous
Certes, comme nous le disions en ouverture, la radio est prise pour acquise en Amérique du Nord, compte tenu de son accès relativement facile.
Mais, même chez nous, la participation des femmes à la radio communautaire demeure un excellent moyen de promouvoir la démocratie, la citoyenneté et l’égalité entre les sexes.
Car, partout où elles s’y impliquent, les femmes n’y sont pas de simples auditrices passives.
Ce sont des citoyennes actives qui s’engagent dans un dialogue constructif et un débat significatif, par le biais des ondes radiophoniques et les autres plateformes de diffusion où sont transmises leurs paroles.
Ce n’est d’ailleurs pas seulement bénéfique pour les femmes. Loin de là. Ce sont toute nos communautés qui deviennent ainsi plus fortes et plus inclusives.
Hormis le fait que la radio permette à plusieurs d’entre elles de se tailler une place dans l’agriculture, le commerce, ou encore la politique locale, comme c’est le cas des femmes africaines dont nous parlions précédemment, la radio donne une voix à celles qui n’en auraient pas autrement.
Pour qu’elles puissent exprimer leurs préoccupations et leurs besoins sur les sujets qui leur tiennent à cœur. Qu’il s’agisse des questions liées à la santé féminine, à l’éducation, à la société et combien d’autres sujets encore.
Grâce à la radio communautaire, des femmes contribuent à leur propre développement personnel, mais aussi au développement de leurs communautés. Et ça, c’est vrai qu’importe l’endroit sur le globe.
Bref, nous n’irions certainement pas jusqu’à dire que la Journée internationale des femmes, comme l’a proclamée l’Organisation des Nations Unies en 1977, est aussi une journée consacrée au succès de la radio dans leurs luttes et leurs victoires.
N’empêche qu’en les aidant dans leurs luttes pour la reconnaissance de leurs droits, on peut très bien dire en tout cas que la radio a été un outil indéniable dans les gains obtenus par plusieurs d’entre elles.
Pour leur propre avancement, et, au final, pour une société plus juste et équitable, quand on y pense.