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Juil 01
Les délégués de l'ARC du Canada À Shédiac, N.-B.

Plus de 30 ans à servir nos communautés minoritaires francophones

Depuis plus de trois décennies, les radios communautaires membres de l’ARC du Canada contribuent fièrement à préserver et promouvoir la langue française dans les communautés en situation minoritaire au pays.

Oui, car si l’Alliance des radios communautaires du Canada elle-même n’a vu le jour qu’en 1991, les premières radios francophones, elles, avaient été ouvertes des années auparavant.

Des « enfants » de la Loi sur les langues officielles

Cette année, le Canada célèbre le 50e anniversaire de l’adoption de la première version de la Loi sur les langues officielles.

Mais ce que plusieurs ignorent, c’est qu’on n’avait pas encore célébré les 20 ans de la Loi, lorsque les premières radios communautaires de langue française hors Québec ouvrirent leurs portes… en 1988.

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La même année où la Loi sur les langues officielles fut amendée et que sa nouvelle version fut sanctionnée.

De fait, cette année-là, on introduisit plusieurs amendements dans la Loi sur les langues officielles, dont celui voulant que le gouvernement fédéral devait favoriser l’épanouissement des minorités francophones et anglophones et appuyer leur développement, de même que promouvoir la pleine reconnaissance et l’usage du français et de l’anglais dans la société canadienne.

Et, devinez quoi?

Par un heureux concours de circonstances, les deux premières stations sont nées en même temps que cet important jalon dans l’histoire de la Loi. Les deux premières radios communautaires de langue française hors Québec ont commencé à opérer… précisément en 1988.

De fait, CKRO FM à Pokemouche (Nouveau-Brunswick) entra en ondes à peine 10 jours avant que la nouvelle Loi n’obtienne sa sanction, tandis que CINN FM, située à Hearst (Ontario), commença sa diffusion en décembre de la même année.

On peut donc affirmer, sans se tromper, que nos radios communautaires francophones en situation minoritaire sont nées, comme les amendements de 1988, d’une volonté significative et bien réelle de promouvoir l’usage du français à travers le pays.

Le hasard fait bien les choses, n’est-ce pas?

Des impacts bien au-delà de la culture et de la langue

On aurait toutefois tort de croire que l’impact de ces radios ne s’est fait sentir qu’au niveau de la langue et de la culture. Loin de là.

En effet, 30 ans après la naissance des toutes premières stations, elles restent encore de précieux outils à maints égards. On peut penser à leur contribution au développement socio-économique de nos régions, à la promotion touristique qu’elle assure dans une certaine mesure, ou encore à l’information publique qu’elles véhiculent par le biais de leurs diverses plateformes, soit en ondes ou dans l’univers numérique.

On en trouve aujourd’hui du nord jusqu’au sud et de l’est jusqu’à l’ouest du pays. À Yellowknife, au Territoires du Nord-Ouest, tout comme à Chéticamp, en Nouvelle-Écosse.

Même en 2019, elles sont encore les témoins de la vitalité de nos communautés francophones en situation de minorité linguistique. Et ça, bien sûr, c’est un peu en partie à cause de la Loi et ses retombées.

Voilà pourquoi l’Alliance des radios communautaires du Canada est donc si fière de souligner les 50 ans de l’adoption de la première Loi sur les langues officielles en 1969.

 

À propos de l'auteur

Professionnel du domaine des médias électroniques avec plus de 30 ans d'expérience, Simon Forgues est à l'emploi de l'Alliance des radios communautaires du Canada depuis 2007. Diplômé en animation radio et télévision au Collège Radio Télévision de Québec, il possède aussi une attestation d'études en création de podcast du Collège Bart. Impliqué dans de nombreux projets liés à la radiodiffusion, et ce, de l'idéation de contenu jusqu'à la production, il a œuvré dans différentes radios du Québec et de l'Ontario, où il a cumulé également des tâches liées à la coordination musicale et à la programmation.