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Déc 17
Billets de banque dans la cuvette de la toilette

100 G$ par année en fraude publicitaire sur internet d’ici 2023

Le chiffre semble immense. Mais, c’est pourtant bel et bien la somme avancée sur le site de la Fédération mondiale des annonceurs (World Federation of Advertisers – WFA).

On estime que d’ici deux ans à peine, les annonceurs essuieront à chaque année des pertes estimées à 100 milliards $US en fraude publicitaire sur internet. (Source)

Cent milliards de dollars américains, c’est à peu près le PIB annuel d’un pays comme la Slovaquie (106 G$) ou encore le Venezuela (98 G$), selon les données du Fonds monétaire international.

Un phénomène en croissance constante

Loin de s’essouffler, le phénomène est au contraire de plus en plus important d’une année à l’autre, et ce, peu importe les efforts pour l’endiguer.

À preuve, en 2017, la Fédération estimait que les pertes annuelles s’élèveraient à 50 G$ d’ici l’année 2025. (Source)

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Or depuis cet automne, la WFA parle maintenant de 100 G$ annuellement d’ici deux ans, c’est à dire 2023.

Deux fois plus d’argent perdu, mais deux ans plus tôt que l’horizon préalablement estimé.

Lorsque la WFA avait tiré la sonnette d’alarme en 2017, celle-ci appelait les différents corps policiers du monde à réagir contre les malversations d’organisations criminels qui n’hésitent plus à recourir à des stratagèmes de plus en plus élaborés.

Depuis ? Rien ou du moins très peu de choses ont changées, comme le démontre ces estimations récentes.

Des manœuvres toujours plus élaborées

Les fermes à clics sont toujours aussi nombreuses, tandis que les robots fraudeurs sont quant toujours mieux conçus soit pour passer sous l’écran radar des outils de surveillance ou encore inonder les consommateurs de publicités.

Dans cet article du Wall Street Journal paru le 17 décembre 2020, on mettait en lumière un système de fraude publicitaire sur la télévision en ‘streaming’, par lequel des millions de dollars publicitaires sont soutirés aux annonceurs grâce à un subterfuge astucieux de faux appareils et de fausses adresses IP.

Autrement dit, les annonceurs paient pour rejoindre des téléspectateurs, qui n’existent tout simplement pas.

Enfin, comme si les annonceurs n’avaient déjà pas suffisamment de difficultés, les géants du web tels qu’Amazon et Google auxquels ils font affaire continuent quant à eux de récolter des amendes salées pour le traçage publicitaire des utilisateurs, trop souvent sans leur consentement.

Bref, il y a maintenant plusieurs années que l’industrie de la publicité en ligne se vante d’offrir de l’espace publicitaire facile à mesurer et dont les impacts sont quantifiables pour les annonceurs.

Or, comme on s’en rend compte, il y a loin de la coup aux lèvres avant de stopper ou même simplement diminuer la fraude publicitaire en ligne.

Si vous êtes en affaires et souhaitez faire de la publicité, cet article (« 4 excellentes raisons de choisir la publicité radio… plutôt que les médias sociaux ») vous expliquera pourquoi vous seriez sans doute mieux d’opter pour le média radio plutôt que les réseaux sociaux.

À propos de l'auteur

Professionnel du domaine des médias électroniques avec plus de 30 ans d'expérience, Simon Forgues est à l'emploi de l'Alliance des radios communautaires du Canada depuis 2007. Diplômé en animation radio et télévision au Collège Radio Télévision de Québec, il possède aussi une attestation d'études en création de podcast du Collège Bart. Impliqué dans de nombreux projets liés à la radiodiffusion, et ce, de l'idéation de contenu jusqu'à la production, il a œuvré dans différentes radios du Québec et de l'Ontario, où il a cumulé également des tâches liées à la coordination musicale et à la programmation.