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Sep 07

Baladodiffusion : vous avez TOUT en main pour créer et monétiser

Aujourd’hui, je vous livre quelques avantages de la baladodiffusion ou, dans votre cas, le rattrapage audio. Je vous dis aussi comment monétiser ce contenu.

Dans un billet paru le mois dernier sur la baladodiffusion, je vous expliquais à quel point le contenu à la demande est devenu une véritable planche de salut pour certains radiodiffuseurs à travers le monde.

Je traite aussi du rattrapage audio dans ce texte, car rien ne vous contraint à produire du nouveau matériel.

Comme bien des radiodiffuseurs, vous pourriez simplement offrir en mode rattrapage du contenu déjà diffusé en ondes. C’est ce que font notamment de plus en plus de chaînes de télé.

Évidemment, ce n’est pas toujours aussi facile à commercialiser que le contenu original d’un podcast, mais on peut y arriver avec un peu d’ingéniosité et un bon produit.

 

«Pour peu que vous ayez un produit de qualité qui se démarque, vous connaîtrez du succès.»

 

Qui a dit qu’une émission doit mourir après sa diffusion en direct?

Toute émission en direct n’est pas forcément bonne à réécouter plus tard. Mais si vous proposez du contenu original susceptible d’intéresser les gens sur le Web, pourquoi vous en priver?

Des exemples…

L’entrevue d’un chanteur hyper connu? Allez! On met ça dans le site Web. Ensuite, on passe sur la page Facebook de l’artiste pour dire aux fans qu’on a interviewé leur chanteur préféré. Puis, dans les heures qui suivent… Boum! On regarde les statistiques Google Analytics grimper en flèche.

Un débat politique entre deux candidats aux élections provinciales? Rendez-le disponible en ligne. Les formations politiques se feront un point d’honneur d’en faire connaître l’existence à leurs membres.

L’éditorial audio du rédacteur en chef du quotidien local? Vous le diffusez après le bulletin d’info de 8 heures? D’accord, mais rien ne vous interdit de l’offrir aussi en baladodiffusion.

Certains bénévoles ne sont pas à l’aise avec l’idée de tenir une émission hebdomadaire d’une demi-heure? Alors, offrez-leur l’opportunité de réaliser des capsules audio de quelques minutes. Libre à vous de les diffuser en ondes ou pas, mais assurez-vous qu’elles soient au moins offertes à la demande.

Micro et ordinateur pour faire de la baladodiffusion

Photo : Ivsu / Pixabay

La baladodiffusion peut se vendre, et plutôt bien en plus

Horticulture, informatique, cuisine, soins des petits animaux, etc. Tout est susceptible d’attirer un auditoire intéressé et fidèle.

De nos jours, bon nombre d’agences sont spécialisées dans la vente de publicité sur des podcasts. Midroll, Radio Tail et d’autres le font. Soit en audio, soit en affichage.

STOP. Un instant!

Je ne dis pas qu’en l’espace de quelques jours, les annonceurs se précipiteront pour insérer des “pre-roll” de 10-15 secondes (pub insérée au début) ou des “mid-roll” de 30-60 secondes (pub insérée au milieu) dans vos baladodiffusions.

Toutefois, vous pourriez commencer par offrir ces espaces publicitaires comme de l’extra à vos annonceurs habituels. Ce serait déjà un bon début.

S’ils achètent tant d’occasions publicitaires en ondes, on leur offre du “pre-roll” ou du “mid-roll” dans un podcast proche de leur secteur d’activités.

Idéalement, le “pre-roll” et le “mid-roll” sont souvent vendus au même annonceur. On les enregistre en même temps qu’on produit le podcast, mais si l’on fait du rattrapage audio à la demande, on peut les insérer au montage. Certains logiciels le font même automatiquement à votre place.

Éventuellement, vous en viendrez à dénicher de nouveaux clients au fur et à mesure que la popularité s’accroîtra.

Combien ça se vend? Les prix varient généralement selon la réputation. Aux États-Unis par exemple, on vend un “pre-roll” de 15 secondes autour de 18 à 20 dollars par tranche de 1 000 téléchargements (CPM = coût par mille), tandis que le “mid-roll” se détaille entre 25 et 35 dollars.

On retirera donc entre 43 et 55 dollars à chaque fois que 1 000 personnes auront téléchargé le contenu.

Tout dépend de la qualité et de la réputation du podcast, comme je le disais précédemment. Puisque certains reçoivent facilement une cinquantaine voire même une centaine de dollars pour un “mid-roll” de 60 secondes.

Et puis, êtes-vous prêt à lancer votre station dans l’aventure de la baladodiffusion?

Voici 4 lectures susceptibles de vous éclairer. Trois en langue anglaise et la dernière en français.

Dans «Podcast Sponsorships: The Ultimate Guide», le fondateur d’EOFire John Lee vous explique comment monétiser votre baladodiffusion.

«How to Get Podcast Advertisers (The Complete Guide)» vous fournira aussi quelques bonnes pistes pour la monétisation de votre contenu.

Ici, dans l’article «The Startup’s Guide to Podcast Advertising», on vous inculque quelques notions de base essentielles.

Tandis qu’en français cette fois, Sylvain Grand’maison vous explique comment «Faire de l’argent avec le podcasting». À écouter et à lire. Vraiment très intéressant.

Vous avez déjà plusieurs outils en main pour vous lancer dans l’aventure :

1) Vous disposez déjà d’équipements de production audio de qualité;

2) Votre site Web génère déjà du trafic;

3) Vous comptez sans doute dans vos rangs des communicateurs qui pourraient vous alimenter en contenu audio varié;

4) Dans bien des cas, votre service des ventes est bien établi et le système de facturation bien rodé;

5) Votre compte Facebook a sans doute déjà un bon noyau d’abonnés susceptibles de venir écouter vos fichiers audio;

6) Avec un système automatisé, certains de vos contenus en ondes peuvent automatiquement s’ajouter en ligne;

7) Etc.

À propos de l'auteur

Professionnel du domaine des médias électroniques avec plus de 30 ans d'expérience, Simon Forgues est à l'emploi de l'Alliance des radios communautaires du Canada depuis 2007. Diplômé en animation radio et télévision au Collège Radio Télévision de Québec, il possède aussi une attestation d'études en création de podcast du Collège Bart. Impliqué dans de nombreux projets liés à la radiodiffusion, et ce, de l'idéation de contenu jusqu'à la production, il a œuvré dans différentes radios du Québec et de l'Ontario, où il a cumulé également des tâches liées à la coordination musicale et à la programmation.