(Par Simon Forgues) – La SRC/CBC n’a enfreint aucun règlement en diffusant un extrait sonore du canular de deux animateurs australiens qui téléphonaient à l’hôpital King Edward VII de Londres en 2012.
Voilà la conclusion à laquelle en arrive le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTCCRTC Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) est l’organisme public indépendant qui réglemente les secteurs de la radiodiffusion et des télécommunications au Canada.) qui a dû se pencher sur une plainte formulée à cet égard.
Un canular qui a fait des vagues
C’est lors de l’émission d’information CBC News Now qu’avait été diffusé l’extrait sonore dans lequel les animateurs d’une radio australienne se faisaient passer pour la reine Elizabeth II et le prince de Galles. Le plaignant soutenait que l’extrait divulguait des renseignements confidentiels sur un patient, qu’il était cruel et de mauvais goût et qu’il avait été diffusé sans le consentement de la duchesse de Cambridge et du personnel de l’hôpital.
En recevant la plainte, et après l’avoir étudié en profondeur, l’ombudsman de la SRC/CBC avait soutenu que la diffusion de l’extrait sonore permettait aux téléspectateurs de se faire une opinion à la fois sur le canular et la sécurité de l’hôpital, et que c’était à l’hôpital de porter le blâme pour la faille dans son système de sécurité.
Mais comme l’ombudsman avait jugé la plainte non-recevable, et que le plaignant s’estimait insatisfait de la réponse, ce dernier s’était alors tourné vers le CRTC.
Autre tribune, même conclusion
Voilà que le Conseil conclut à son tour que la Société d’État n’a enfreint aucune de ses obligations ni règlement.
Le CRTC rappelle dans la décision qu’il n’interfère pas dans le jugement éditorial des radiodiffuseurs, à moins que ce jugement entraîne une infraction flagrante aux exigences réglementaires ou qu’il contrevienne à l’objectif de haute qualité de la Loi sur la radiodiffusion.
Dans ce cas-ci, comme le canular était déjà facilement accessible au public, et qu’on pouvait l’entendre à plusieurs autres endroits, le Conseil estime que la décision éditoriale de la Société d’État de diffuser l’extrait n’était nullement déraisonnable.
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