On a toutes les réponses (ou presque) à vos questions avec ce cours accéléré sur le remote publicitaire…
Vous préférez écouter cette série de 8 questions/réponses plutôt que de la lire ? (Durée : 8m 13s)
1) D’abord, qu’est-ce qu’un “remote” publicitaire ?
Un remote publicitaire, vous l’aurez peut-être deviné, tire son nom de l’anglais.
C’est un anglicisme, mais on l’appelle ainsi dans le métier. Sinon, en français, on peut aussi parler d’un reportage publicitaire en direct.
Il s’agit donc d’une publicité en direct chez le client, plutôt que d’être enregistrée en studio.
Je l’admets, le remote est un peu moins utilisé qu’il l’était à une certaine époque. Néanmoins, il reste un outil très intéressant pour les annonceurs, et ce, dans plusieurs circonstances.
Chaque intervention est distincte de la précédente; ce qui rend le format si particulier.
Il arrive parfois qu’un animateur pré-enregistre des messages donnant l’impression de spontanéité et d’être chez le client. Dans ce cas-là, on parle plutôt d’un simili remote.
2) Pourquoi a-t-on recours à ce type de publicité ?
En publicité, le but est de susciter une action, ou du moins des réactions. Le remote est le produit tout désigné pour y parvenir.
Il s’agit d’un type de publicité qui se prête bien à l’événementiel. Comme on a besoin d’attirer rapidement l’attention des clients, c’est l’outil idéal.
On peut aussi utiliser le remote comme élément de prestige, afin de renforcer l’image de marque de l’entreprise ou du produit/service. La présence d’un animateur dans le magasin chaque samedi après-midi pourrait y aider.
Toutefois, le client devra compter sur un budget publicitaire plus important s’il espère y parvenir sur le long terme.
3) Quand et pourquoi ne devriez-vous pas recourir au remote ?
Qu’on se le tienne pour dit, le non-événement ne vend pas ? On ne remplit pas les gradins d’un stade s’il n’y a pas de match ou de spectacle au calendrier.
Il faut partir de ce principe quand on a recours au remote publicitaire.
Sauf en de très, très rares circonstances, le remote est à peu près indissociable de l’événementiel.
Il n’est pas lui-même l’événement, mais il doit l’appuyer.
En fait, pour être plus exact, je dirais que le remote est un petit événement en soi, qui appuie un événement plus grand.
Un concessionnaire automobile remplira-t-il instantanément l’établissement à la seule mention d’un rabais de 200 $ sur le prix d’un véhicule de 30 000 dollars, simplement parce qu’il y a présence d’un animateur ?
Honnêtement, les chances sont faibles.
Cependant, en offrant des bons d’essence à ceux qui essaient les nouveaux modèles fraîchement arrivés, avec en plus la visite d’un hockeyeur connu sur les lieux, ça risque d’être beaucoup plus achalandé.
4) Quels sont des exemples d’événements où le remote peut être utile ?
L’arrivée de nouveaux modèles chez un concessionnaire ; une nouvelle chaîne de restaurant dans la région ; la vente de billets pour une série finale de hockey ; un marché de Noël ; etc.
(BONUS : voyez 10 autres exemples à la fin du texte.)
Petite précision : je ne dis pas que la présence d’un animateur radio pour um remote n’est pas en soi quelque chose d’exceptionnel.
Je dis plutôt qu’il ne devrait pas s’agir de LA raison qui attire des consommateurs.
Ne l’utilisez pas dans le seul espoir de remplir le magasin s’il n’y ni spéciaux, ni nouveauté à voir. Ça ne marchera pas.
Servez-vous du remote pour bien publiciser votre événement.
5) Combien de temps dure un remote publicitaire ?
De façon assez générale, en tout cas dans les radios canadiennes, ça dure 60 secondes. Pile-poil.
Dépendamment des blocs publicitaires de la station, et encore là assez généralement au Canada, on peut faire jusqu’à 4 interventions de 60 secondes par heure de diffusion. Soit, une intervention à chaque 1/4 d’heure.
Ainsi, quand on achète une heure de remote, on achète 4 interventions d’une minute.
6) Pourquoi est-ce important de ne pas surcharger l’intervention ?
L’animateur et le représentant commercial vous l’ont peut-être suggéré : n’en mettez pas trop.
L’animateur a peu de temps pour s’exprimer. Pas plus de 60 secondes dans un remote standard.
L’auditeur, lui, est souvent peu attentif. Il est même peut-être en mouvement.
On ne remplit donc pas le message avec trop de produits, ni trop de caractéristiques.
On s’assure ainsi que le message est bien véhiculé et que l’auditeur le capte correctement.
7) Puis-je annoncer des événements futurs ?
Oui, mais… non. Comme je le disais précédemment, le remote publicitaire sert bien l’instant présent.
Recourir au remote en décembre pour dire que vous aurez de nouveaux grills au propane en mars, c’est un coup d’épée dans l’eau. Carrément. On insiste sur le présent. Pas le passé, ni le futur.
C’est maintenant le moment d’acheter; il faut que les gens ressentent l’urgence de poser un geste aujourd’hui.
8) Et le remote suffira-t-il à remplir mon magasin ?
Comme je le disais plus haut, il faut d’une part qu’il y ait quelque chose à publiciser. Un grand solde saisonnier, une vedette qui vous visite, etc. Mais, il faut aussi précéder l’événement.
Ainsi, très souvent, on s’assure de faire précéder le remote publicitaire d’une petite campagne de pré-remote les jours d’avant.
En ondes, on fera tourner des messages pré-enregistrés de 10 ou 15 secondes, dans lesquels l’animateur annoncera qu’il sera présent chez le commerçant les jours suivants. C’est une bonne stratégie.
L’annonceur pourrait devrait se servir aussi de ses autres canaux de communication (ex. : l’infolettre, les médias sociaux, l’affichage, etc.) afin d’annoncer la venue de la radio sur place.
Enfin, pendant la présence de l’animateur, on s’assurera de stationner le véhicule de la station près de la rue, d’ajouter de l’affichage à l’entrée du magasin, et même d’offrir quelques surprises aux clients.
Vous avez d’autres questions à propos du remote publicitaire ? N’hésitez pas à les poser dans les commentaires.
BONUS : Exemples de circonstances idéales pour un remote publicitaire
• Séance d’autographe d’une personnalité connue ;
• Grande liquidation de fermeture ;
• Accès privilégié et momentané à un endroit généralement inaccessible au public ;
• Solde du Black Friday ou du Boxing Day ;
• Première d’un film au cinéma local ;
• Présentation exclusive d’un nouveau téléphone à la mode ;
• Dévoilement d’une nouvelle collection de vêtements ;
• Visites libres d’un nouveau complexe domiciliaire (ex. : résidences pour les retraités) ;
• Souper bénéfice ;
• Visite du père Noël au centre commercial.
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