5 h 00 : Jean arrive à la station pour l’émission du réveil qui débute dans une heure.
Toute la nuit, en l’absence du personnel, le système d’automation a enchaîné les chansons, messages publicitaires et interventions. Tout a été programmé la veille.
Si un problème était survenu en studio, l’ordinateur de mise en ondes aurait transmis une alerte SMS au directeur de la station, et, si un trouble technique était arrivé aux équipements de transmission ou même à l’antenne, là encore, un message texte aurait été transmis au technicien pour une intervention rapide.
Heureusement, ce ne fut pas le cas. Mais on n’est jamais trop prudent. Ça offre la tranquillité d’esprit.
Devant l’accès des animateurs, Jean place l’index contre le lecteur d’empreintes digitales, et, moins d’une seconde plus tard, il franchit la porte de la station qui vient de se déverrouiller.
Bienvenue dans la station radiophonique intelligente
Non seulement Jean accède-t-il à l’édifice par un système électronique mais, en même temps, son heure d’arrivée et son identité ont été consignées dans le système de sécurité.
S’il avait tenté de s’introduire par effraction, une alerte aurait été envoyée vers une centrale ainsi que sur le téléphone du directeur de la station.
C’est tout un avantage car, lorsqu’un employé ou un bénévole quitte l’entreprise, on n’a plus besoin de récupérer des clés et changer le code du système d’alarme. On désactive simplement l’accès à l’empreinte digitale stockée dans le système. Assez pratique.
5 h 01 : Ah, tiens! Mathieu, le journaliste est déjà dans la salle des nouvelles. Le téléphone de Jean vient de vibrer lorsqu’il s’est connecté au Wifi et qu’il a détecté la présence d’un appareil Android « ami » sur le réseau.
Avant que Jean n’ait parcouru ses premiers pas dans l’édifice, une délicieuse odeur de café fraîchement infusé lui parvient de la cuisinette où la cafetière automatisée s’est mise en marche un peu avant qu’il n’arrive. Un petit plus dans la vie d’un animateur du matin, croyez-moi.
Il passe se verser une tasse de café et en profite pour jeter un coup d’œil au tableau d’affichage numérique des employés où sont consignés des messages destinés au personnel. Tiens! C’est vrai. L’assemblée annuelle est le weekend prochain. Il coche la case signifiant qu’il compte y assister; sa confirmation est consignée dans l’agenda en ligne.
5 h 04 : Après s’être servi un bon café, il repart vers son poste de travail.
Il fait bon à l’intérieur malgré le temps déjà chaud et humide à une heure si hâtive. Heureusement, les thermostats connectés ont pris soin de démarrer la climatisation avant même l’entrée de l’équipe du matin. Pas un luxe dans la canicule estivale.
D’ailleurs, dans le studio, le store de la grande baie vitrée s’est abaissé automatiquement grâce aux capteurs de luminosité et de température afin d’y préserver la fraîcheur. La facture d’électricité est ainsi considérablement réduite.
Une radio connectée de l’entrée jusqu’au studio
5 h 05 : Dans la salle des animateurs au bout du corridor, un témoin lumineux rouge scintille sur la tablette tactile de Jean. C’est le signe que son agrégateur de nouvelles est déjà bien garni d’informations toutes triées par thématique.
Ici, les magazines et journaux en papier sont définitivement révolus. Déjà, une bonne partie de sa revue de presse a été préparée sans même qu’il n’ait eu à lever le petit doigt.
5 h 06 : Jean ramasse sa tablette, prend quelques minutes pour s’attarder aux titres les plus intéressants, les marque d’un signet pour les lire un peu plus tard, puis se rend à la salle de nouvelles y discuter avec son collègue Mathieu.
5 h 15 : Les deux collègues synchronisent leurs appareils comme ils le font à chaque matin, discutent un moment des sujets qui seront traités dans l’émission et s’échangent quelques informations pertinentes soit par transfert Wifi ou simplement par courrier électronique.
Deux nouvelles feront l’objet d’une entrevue pendant l’émission. Jean reçoit les textes de son collègue journaliste en quelques instants.
5 h 22 : En collant leurs appareils mobiles l’un contre l’autre, grâce à la puce NFC, Mathieu transfert à Jean les coordonnées des deux personnes à contacter. Elles s’ajouteront automatiquement à son carnet de contacts. Mieux que le courriel, il pourra s’y référer au besoin à l’avenir. Il n’aura eu besoin d’entrer aucune information.
Si l’invité qui doit venir en studio à 8 h 30 a besoin qu’on lui imprime un document, on aura qu’à la lui sortir sur l’imprimante Bluetooth proche de la console.
Mathieu et Jean discute de tout et de rien. Le temps file.
5 h 45 : En face de la console de mise en ondes, une Webcam vissée au plafond du studio transmettra des images de l’émission en direct sur la toile.
Ça fait au moins une dizaine de mois que les auditeurs peuvent visionner les animateurs en studio. Depuis, l’initiative connaît un tel succès que chaque entrevue d’un artiste en studio devient un réel happening auquel assistent de nombreux internautes. Ces derniers interagissent en posant leurs questions sur Twitter ou encore Facebook.
Plutôt que de garder constamment les yeux rivés au moniteur de l’ordinateur à guetter les interactions de l’auditoire, Jean porte une montre intelligente sur laquelle il reçoit des notifications quand un message est adressé à l’équipe sur l’une des plateformes sociales.
5 h 58 : Jean n’attend plus que son collègue pour entamer l’émission d’ici quelques instants. Assistés comme à chaque matin par un poste informatique et une belle brochette d’autres outils technologiques.
En avez-vous quelques-uns parmi ceux-là?
Un mythe, croyez-vous?
Vous pensez que cette histoire se passe en 2020 ou même en 2025? Détrompez-vous.
Toutes ces actions peuvent être accomplies de nos jours, en 2016. Et pas forcément à des coûts élevés. Aucune de ces actions ne sort de mon imagination, et, pour être honnête, j’ai même pu vivre quelques-unes voire plusieurs d’entre-elles.
Comme je l’expliquais, certaines d’entre-elles peuvent contribuer à mieux gérer l’entreprise et même réduire les coûts d’opération. Parmi ces fonctionnalités, lesquelles d’entre-elles sont déjà accessibles aux employés et/ou bénévoles de votre station?
L’accès sans clé? Le contrôle de la température par thermostats intelligents? La transmission dans les médias sociaux via une webcam? J’ose au moins croire que votre système vous envoie des alertes lors de problème au site émetteur. On est quand même rendu en 2016.
Je suis curieux de lire où en sont rendus les radios canadiennes en termes de connectivités et de technologies. La vôtre, par exemple. Exprimez-vous sur le sujet.
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