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Juil 08
Un lecteur de disques Blu-ray

Non, Sony ne tue pas les supports physiques de fichiers numériques

Non, Sony Group Corp. n’a pas signé l’arrêt de mort des supports physiques pour le stockage de fichiers numériques (ex. : DVD, Blu-ray, etc.).

Ces titres discutables qui pullulent en ligne

Le Web s’est emballé (encore une fois !) il y a quelques jours. De nombreux sites d’information ont claironné la mort des DVD et des Blu-ray. Rien de moins.

« Mort annoncée des DVD et Blu-ray », ont titré les uns. « Après 20 ans, Sony se retire de ce marché », ont écrit les autres. Rien n’est plus faux. Ne jetez donc pas immédiatement ni votre graveur de DVD et de Blu-ray, ni votre lecteur.

Mettons les choses au clair. Non, les DVD et les Blu-ray ne sont pas morts. Et, non, Sony ne « se retire » pas non plus de ce marché.

D’où viennent ces affirmations, alors ?

Différents articles de médias japonais comme The Mainichi et The Japan News annonçaient récemment (« Sony Group to End Production of Blu-ray Discs; Market Has Shrunk Due To Growth Of Hard Disk Drives, Streaming ») la suppression de 250 emplois à l’usine de Sony où sont manufacturés les supports physiques de stockage numérique tels que des Blu-ray et des DVD.

La cause ? La chute lente et inexorable de la demande pour les formats de stockage traditionnels, nommément les disques Blu-ray et les DVD en outre.

Ici, on n’apprend rien à personne. Les disques durs externes et les services de stockage en ligne (‘cloud’) rendent les supports physiques comme les DVD et les Blu-ray moins attirants, quoiqu’ils aient leurs avantages quand on parle de la qualité sonore et visuelle.

Alors, il n’en fallait pas davantage pour que plusieurs y voient la fin imminente des supports physiques de stockage. Cependant, la nouvelle est à prendre avec un grain de sel et à mettre en contexte.

Ce sont les disques numériques enregistrables destinés au public dont Sony interrompt la production. Point. Comme les disques vierges à graver tels que les BD-R et BD-RE.

C’est d’eux dont il est question dans l’annonce réalisée par Sony Group Corp. récemment. Pas l’entièreté des supports numériques physiques. Loin de là.

Les Blu-ray destinés au marché commercial comme les Blu-ray 4K Ultra HD continueront d’ailleurs d’être produits. Vous pourrez donc encore espérer trouver des films sur des supports physiques de haute qualité. Ceux-ci ne disparaissent pas. On continuera de les produire et les vendre jusqu’à ce que les conditions du marché dictent la fin de leurs commercialisation.

Quoique là aussi, on ne se le cachera pas, on dénote depuis quelques années un sérieux déclin des supports physiques, même dans l’industrie.

La radio n’y fait d’ailleurs pas exception, alors que de moins en moins de disques physiques sont acheminés aux stations et que celles-ci téléchargent leurs fichiers en ligne.

En résumé, ce sont uniquement les disques numériques enregistrables Blu-ray destinés à la consommation personnelle dont Sony interrompt la production. Et c’est seulement chez Sony, puisque d’autres manufacturiers comme Verbatim pour ne nommer que celui-là continueront d’en produire et d’en commercialiser.

Les particuliers qui aimaient utiliser des disques enregistrables tels que les Blu-ray pour graver leurs fichiers numériques (i.e. leurs films et séries préférés) devront s’y faire. Le stockage en ligne pousse tranquillement ceux-ci vers la porte de sortie. Mais, le cimetière n’est pas encore prêt à les accueillir.

Ne paniquez pas ! Le Web a encore grossièrement exagéré et nous a monté une grosse histoire avec pas grand’ chose.

À propos de l'auteur

Professionnel du domaine des médias électroniques avec plus de 30 ans d'expérience, Simon Forgues est à l'emploi de l'Alliance des radios communautaires du Canada depuis 2007. Diplômé en animation radio et télévision au Collège Radio Télévision de Québec, il possède aussi une attestation d'études en création de podcast du Collège Bart. Impliqué dans de nombreux projets liés à la radiodiffusion, et ce, de l'idéation de contenu jusqu'à la production, il a œuvré dans différentes radios du Québec et de l'Ontario, où il a cumulé également des tâches liées à la coordination musicale et à la programmation.

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