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Jan 29
Télécommande

Fermez vos antennes de transmission et l’on vous retire des privilèges, dit le CRTC

(Par Simon Forgues) – Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTCCRTC Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) est l’organisme public indépendant qui réglemente les secteurs de la radiodiffusion et des télécommunications au Canada.) vient d’annoncer quelques décisions qui découlent directement des enjeux abordés par les Canadiens lors de la consultation publique «Parlons télé» lancée en 2013.

Parmi les annonces du jour, l’une d’entre elles est particulièrement significatives pour les consommateurs canadiens de plus en plus nombreux à abandonner les services de télé par câble ou par satellite pour revenir à la bonne vieille antenne.

 

Tape sur les doigts des télédiffuseurs

Au cours de sa grande consultation pancanadienne sur l’avenir de la télé, le CRTC s’est bel et bien rendu compte que de nos jours, avec les sites de télévision par rattrapage comme ICI.TOU.TV, ou encore les services de streaming comme Netflix, un nombre grandissant de citoyens décident de quitter le câble et le satellite pour revenir à la télévision « par la voie des airs », comme on dit.

Leur petit bonheur télévisuel, c’est maintenant en grande partie sur Internet qu’ils le trouvent dorénavant. Bye bye, le câble !

Or, ce que le Conseil vient de dire aux télédiffuseurs, c’est que s’ils décident de fermer leurs antennes de transmission, et qu’ils choisissent de n’être captés que par le câble ou le satellite, ils perdront notamment le droit d’être inclus dans les forfaits de base des entreprises de câblodistribution et de satellite.

En langage clair, ça veut dire : « Réfléchissez-y deux fois avant de songer à fermer vos antennes de transmission pour vous tourner uniquement vers le câble et le satellite, parce qu’on vous retirera du service de base. »

 

Les géants l’avaleront sans doute (un peu) de travers

On devine que cette décision aura l’effet d’une douche froide pour des grandes entreprises médiatiques comme Rogers, Bell, Shaw et Vidéotron, qui disposent non seulement des services de câblodistribution ou de télé par satellite, mais également de chaînes de télé qui sont, dans certains cas, captables avec une antenne.

Non, ce n’est pas tellement le cas des chaînes spécialisées mais plutôt des chaînes traditionnelles comme CTV de Bell Média ou encore TVA de Québecor (qui possède Vidéotron).

Dans un message publié sur son compte Twitter, la Fédération des communautés francophones et acadienne s’est réjouie de cette annonce qui bénéficiera à plusieurs communautés francophones à travers le Canada :

 

De cette façon, l’organisme fédéral vient de désigner clairement la télévision en direct gratuite comme étant une alternative concurrentielle à la télévision par câble et par satellite, du moins à court terme.

D’autant plus, comme l’indique le communiqué, que la présence des nombreux choix offerts en ligne permet désormais aux Canadiens qui décident de ne pas payer pour la télé par câble ou par satellite d’avoir quand même accès gratuitement à leurs stations locales, dont beaucoup d’entre elles sont offertes en haute définition.

En effet, au moins les trois quarts (76 %) des Canadiens peuvent capter les signaux d’au moins cinq stations. Dans certaines villes, ils peuvent syntoniser 15 chaînes ou plus. Des signaux en direct souvent de meilleure qualité que par le câble ou la télé par satellite puisqu’ils ne sont pas compressés.

Le CRTC a aussi annoncé qu’il étudiera le financement des programmes locaux et communautaires en 2015-2016, et que, dans les semaines à venir, d’autres décisions liées à ce processus seront annoncées, ce qui fournira un cadre prospectif pour le système de télévision du Canada.

On peut prendre connaissance des autres annonces faites ce matin en lisant ce communiqué : « Le CRTC continue à fixer le cap vers l’avenir de la télévision avec les décisions de Parlons télé »

 

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À propos de l'auteur

Professionnel du domaine des médias électroniques avec plus de 30 ans d'expérience, Simon Forgues est à l'emploi de l'Alliance des radios communautaires du Canada depuis 2007. Diplômé en animation radio et télévision au Collège Radio Télévision de Québec, il possède aussi une attestation d'études en création de podcast du Collège Bart. Impliqué dans de nombreux projets liés à la radiodiffusion, et ce, de l'idéation de contenu jusqu'à la production, il a œuvré dans différentes radios du Québec et de l'Ontario, où il a cumulé également des tâches liées à la coordination musicale et à la programmation.