Tandis qu’en Occident, plusieurs malmènent les médias et leur attribuent à peu près tous les maux de la planète, ailleurs dans le monde des organisations non gouvernementales veillent plutôt à en mettre sur pieds.
Le but? Informer les populations, aider à préserver la démocratie et résoudre éventuellement les conflits.
Voilà précisément ce que fait MiCT (Medias in Cooperation and Transition), un organisme à but non lucratif basé en Allemagne dont la mission est d’aider à développer des médias dans les régions en crise.
Travailler en partenariat avec la population locale
L’organisation forme entre autres des journalistes et des producteurs de médias. Elle collabore également au développement de différents programmes et contenus. On peut penser notamment à des productions radiophoniques et cinématographiques, mais aussi l’édition de magazines et de livres.
À Berlin, comme l’indique le site Web de l’ONG, une vingtaine de personnes veillent à temps plein à coordonner les activités de MiCT dans une quinzaine de pays distincts.
Un point commun. Dans tous les cas, les projets sont établis avec des partenaires locaux. Sur le terrain, elle compte donc sur l’appui de nombreux collaborateurs.
En soutenant par exemple la coopération et le réseautage entre les médias, ainsi que le renforcement des capacités journalistiques localement, les initiatives favorisent la réconciliation, éventuellement la résolution des conflits, puis à long terme la transition vers d’éventuels dialogues entre factions rivales.
À titre d’exemple, en mars 2016, la BBC rapportait ce formidable récit d’un réseau d’émetteurs radiophoniques qui avait été mis en place en Syrie à l’aide d’une série de nano-ordinateurs Raspberry Pi. Voyez cette vidéo inspirante :
Le pouvoir de la radio
Grâce à de petits émetteurs FM (appelés Pocket FM) faciles à transporter qui couvrent à peu près 8 kilomètres, les citoyens peuvent ainsi capter diverses émissions radiophoniques acheminées par le biais du réseau Syrnet, pour Syrian pirate radio network. Une initiative lancée en septembre 2013.
Dirigées par des journalistes formés par MiCT, dont beaucoup sont Syriens, les radios du réseau Syrnet sont exemptes de propagande gouvernementale ou extrémiste.
On y transmet entre autres des informations concernant l’état des combats et une foule d’autres informations vitales pour les civils.
Sachez en terminant qu’en plus d’être financé et soutenu par différents organismes et ministères à travers le monde, l’organisme MiCT compte aussi sur l’appui du gouvernement canadien.
Comme quoi, les médias ne font pas nécessairement que colporter des « Fake News! », comme se plaît tellement à le prétendre l’un de nos voisins du sud.
Lien connexe : Page du Syrian Radio Network
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