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Sep 05

Pour les jeunes adultes, la radio c’est comme le ‘comfort food’ des médias

Certains d’entre vous pensent que les jeunes adultes n’écoutent plus la radio? Détrompez-vous.

Sachez d’une part qu’ils l’écoutent à l’adolescence, et, lorsqu’ils entrent sur le marché du travail, ils l’écoutent encore davantage.

Parce que la radio, c’est un peu comme le ‘comfort food’ des médias. Pour eux comme pour tout le monde.

Revenir aux valeurs sûres

Ça fait des années que certaines personnes, pour d’obscures raisons, essaient de vous faire croire que les jeunes abandonnent la radio.

On pourrait effectivement croire qu’après avoir consacré leur adolescence à écouter leur baladeur mp3 ou encore des vidéos YouTube, les jeunes désertent toujours plus la radio.

Il n’en est rien; bien au contraire.

Le site Inside Radio révèle les détails d’un sondage Nielsen particulièrement intéressant sur l’écoute radio des jeunes adultes.

Adolescents, les 12 à 17 ans consacrent encore en moyenne 9 heures et quart par semaine à la radio ou la diffusion numérique en continu, ce qu’on appelle couramment le streaming. Ça, c’est une chose. Donc prétendre que les ados n’écoutent plus la radio est complètement faux.

Ensuite, lorsqu’ils atteignent l’âge adulte (entre 18 et 24 ans) et entrent sur le marché du travail, loin de couper dans leur écoute de la radio, ils l’écoutent au contraire davantage. Soit 10 heures et 15 minutes; c’est une heure de plus qu’à l’adolescence.

En un mot comme en mille, plus on gagne en maturité et en responsabilités, plus on revient aux valeurs sûres.

Nielsen a réalisé un comparatif depuis 2011 jusqu’à 2017. Résultats?

Il y a effectivement une corrélation entre l’accès au marché du travail et l’écoute de la radio.

Une tendance tant chez les Y que les Z

Les mêmes jeunes qui écoutaient relativement peu la radio lorsqu’ils étaient âgés de 12 à 17 ans en 2011, sont les mêmes qui, rendus en 2017, se retrouvent sur le marché du travail dans une proportion de 64 % et écoutent la radio.

Fait encore plus intéressant, les chiffres se vérifient tant chez la génération Y aussi appelés les milléniaux (nés entre 1980 et 2000), que chez la génération Z (nés entre 1995 et 2015).

Les jeunes adultes écoutent encore beaucoup la radio

C’est notamment parce que la radio demeure un média multi-générationnel qu’on peut suivre toute sa vie. Elle permet entre autres d’être informé facilement et jouit d’une excellente crédibilité. On s’attache à une station qui nous ressemble, qui nous parle tout particulièrement.

Mobile, on peut accomplir d’autres tâches en même temps qu’on la consomme, ce que ni les médias écrits ni la vidéo ne permettent.

Qu’on l’écoute sur un récepteur FM standard, un smartphone doté d’une puce FM ou en streaming, c’est d’ailleurs le média qui s’est le mieux adapté aux changements technologiques.

C’est un peu comme pour nos habitudes alimentaires, vous savez.

On aime bien essayer quelquefois de nouveaux menus. Par contre, on revient toujours à nos anciennes amours.

En cela, les jeunes adultes ne diffèrent pas de leurs aînés. La radio est donc comme le ‘comfort food’ des médias. Des faits qui avaient déjà été corroborés en Europe en 2015 ainsi qu’en 2014.

Pour les jeunes adultes, la radio c'est comme le 'comfort food' des médias

(Photo : Gratisography, licence CC0)

(Source : «Nielsen: Radio Usage Increases As Teens Enter Young Adulthood», Inside Radio», 5 septembre 2017)

À propos de l'auteur

Professionnel du domaine des médias électroniques avec plus de 30 ans d'expérience, Simon Forgues est à l'emploi de l'Alliance des radios communautaires du Canada depuis 2007. Diplômé en animation radio et télévision au Collège Radio Télévision de Québec, il possède aussi une attestation d'études en création de podcast du Collège Bart. Impliqué dans de nombreux projets liés à la radiodiffusion, et ce, de l'idéation de contenu jusqu'à la production, il a œuvré dans différentes radios du Québec et de l'Ontario, où il a cumulé également des tâches liées à la coordination musicale et à la programmation.