(Par Simon Forgues) – Le CRTCCRTC Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) est l’organisme public indépendant qui réglemente les secteurs de la radiodiffusion et des télécommunications au Canada. vient de publier sur son site Internet les premiers commentaires qu’il a recueilli suite à la conversation qui fut entamée l’automne dernier avec les Canadiens quant à l’avenir de leur système de télévision.
Si l’exercice est consacré à l’avenir de la télé, on y trouve néanmoins des pistes de réflexion pertinentes même pour le secteur de la radiodiffusion.
Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) dit avoir reçu à ce jour 1 320 commentaires en provenance de toutes les régions du pays.
La plupart (450) ont été recueillis dans un groupe de discussion en ligne, mais une bonne quantité l’ont été par courriel (322), par téléphone (304) et par le formulaire du site web (244), ce qui comprend des lettres (10) et des télécopies (4).
Il importe de mentionner qu’à moins d’indication contraire, le marché de langue française comprend à la fois les francophones du Québec et ceux des autres provinces et territoires.
Même chose pour le marché de langue anglaise qui comprend tant les anglophones du Québec que ceux de l’extérieur du Québec.
Quelques constatations intéressantes
Parmi les commentaires recueillis, certains ont mentionné que la diversité et la pertinence ne doivent pas s’arrêter uniquement à la programmation canadienne.
Dans une perspective d’ouverture des marchés, alors que nous avons maintenant accès à du contenu d’un peu partout sur la planète, la notion de pertinence du contenu n’a plus rien à voir avec les notions de frontières géographiques.
Comme l’ont mentionné des participants, du contenu étranger qui n’est pourtant pas d’origine canadienne, peut être autrement plus pertinent pour le consommateur que n’importe quelle programmation axée sur des histoires typiquement canadiennes.
Une réalité qui, soit dit en passant, peut aussi s’appliquer aux stations de radio, puisqu’elles peuvent transmettre et être entendues à des endroits qui étaient virtuellement inaccessibles ou presque jusqu’à une certaine époque.
Si, au cœur de votre province de l’ouest canadien, vous avez quelquefois la désagréable impression que le contenu télévisé reflète beaucoup plus les réalités montréalaises que les vôtres, alors rassurez-vous. Ou désolez-vous.
Le CRTC rapporte que quelques intervenants, et particulièrement dans le Québec rural, ont exprimé le besoin d’accéder à davantage de nouvelles de leur région. Ce qui laisse croire que la montréalisation des ondes, que décrient plusieurs citoyens hors du Québec, semble aussi une réalité au sein même des frontières de cette province.
Il est d’ailleurs intéressant de mentionner ce commentaire très révélateur :
« Je ne regarde pas de programmation locale. Pas intéressé par la télé communautaire. J’ai mes nouvelles locales dans les journaux, en ligne ou à la radio. » [Traduction]
Ces quelques mots témoignent hors de tout doute de la nécessité pour les Canadiens de continuer à disposer d’un système de radiodiffusion qui soit fort et en santé, ce qui comprend évidemment le secteur de la radio communautaire comme troisième axe aux côtés de la radio commerciale et la radio publique.
Poursuivez la lecture sur le site du CRTC :
http://www.crtc.gc.ca/broadcast/fra/hearings/2013/2013-563oc2.htm#ftn2
Les commentaires sont fermés.