La part qu’Amazon accapare dans l’assiette publicitaire numérique est toujours plus grande. À preuve, ses revenus publicitaires pour le premier trimestre de 2024 ont établi un nouveau record.
Comme nous l’apprenait récemment Variety, les revenus qu’elle tire de la publicité ont augmenté de 24 % pour atteindre 11,8 milliards $ au premier trimestre.
À Wall Street, on tablait plutôt sur des revenus de l’ordre de 11,7 milliards $ sur la même période.
Il faut comprendre que l’entreprise tire ses revenus publicitaires d’une foule de sources. Des produits sponsorisées mis à l’avant-plan sur sa plateforme de vente en ligne. Les bannières dans des sites Web. Etc.
Mais ironiquement, quoiqu’elles aient été décriées par plusieurs, et particulièrement par les abonnés du service eux-mêmes, ce sont essentiellement les publicités désormais intégrées à Prime Video qui auront permis à Amazon de connaître une progression aussi fulgurante.
L’idée, plutôt mal accueillie par l’ensemble des abonnés, ne concernait pas qu’une frange des abonnés mais plutôt l’entièreté de ceux-ci.
La pilule avait été d’autant plus difficile à avaler, qu’il allait falloir payer un supplément mensuel afin de bénéficier d’un service de vidéo sur demande exempt de publicité. Ce que plusieurs avaient perçu littéralement comme une hausse déguisée de ses tarifs.
Pari réussi pour l’entreprise
Au final, Amazon a gagné son pari. La preuve que, bien souvent, la vindicte populaire ne se transforme pas toujours en boycott.
Bref, les chiens aboient et la caravane passe, comme dirait le vieux proverbe.
Cela dit, il faut quand même admettre qu’Amazon ne lésine pas sur les dépenses pour garnir ses services Music Prime et Prime Video.
Puisqu’en même temps qu’elle augmentait ses revenus, l’entreprise augmentait aussi ses dépenses durant la même période. Ainsi, au cours du premier trimestre de l’année, ses dépenses pour les deux services se sont établies à 4,6 milliards $ alors qu’ils s’élevaient à 4 milliards $ pendant la même période l’an dernier.
Ces performances font d’ailleurs dire au patron d’Amazon, Andy Jassy, que l’arrivée de la publicité dans son service de ‘streaming’ n’était sans doute pas une aussi mauvaise idée que ce plusieurs avaient prétendu lorsqu’on avait annoncé leur arrivée.
Difficile de le contredire considérant ces résultats qui prouvent, encore une fois malheureusement, à quel point les GAFAM ont un appétit gargantuesque lorsque vient le temps de piger dans l’assiette publicitaire numérique.