Au-delà de la crise de la COVID-19 elle-même, une autre menace plane actuellement sur la planète, selon l’ONU : les fausses informations.
Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) António Guterres ne mâche pas ses mots. Celui-ci parle d’une véritable « épidémie de désinformation » menaçant des vies humaines. Rien de moins.
L’ONU a annoncé hier qu’une vaste opération était lancée « pour inonder Internet de faits et de données scientifiques tout en combattant le fléau croissant de la désinformation, un poison qui met encore plus de vies en danger », a déclaré le Secrétaire général.
Les mérites d’une presse libre et indépendante
M. Guterres a salué au passage le travail des journalistes qui effectuent un travail remarquable pour informer les populations en vérifiant les faits, alors qu’à l’inverse d’innombrables publications mensongères prolifèrent par le biais des médias sociaux.
Au moment où la planète se mobilise contre une infection virale qui se répand telle une traînée de poudre, il semble que ce sont plutôt les conseils de santé nocifs ainsi que d’invraisemblables théories du complot qui pullulent en ligne.
Le Secrétaire général n’a d’ailleurs pas manqué d’écorcher au passage les entreprises de médias sociaux qui, selon lui, devraient « en faire plus pour éliminer la haine et les affirmations néfastes sur le COVID-19 ».
De toute évidence, l’ONU fonde beaucoup d’espoir dans le journalisme libre et professionnel. Elle l’estime un allié dans la lutte contre la désinformation. Plus que jamais, les médias méritent la reconnaissance et le soutien des gouvernements en tant que service essentiel, souligne l’ONU.
Une reconnaissance que n’a d’ailleurs pas manqué de leur accorder le premier ministre du Québec François Legault peu de temps après le début de la crise, allant même jusqu’à tripler le montant de l’aide qui devait être initialement consentie aux médias de la province.
Selon Guy Berger, directeur des politiques et des stratégies en matière de communication et d’information à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), c’est en grande partie parce que « les médias travaillent ouvertement dans la sphère publique », tandis que la désinformation se trouve plutôt camouflée dans les médias sociaux.
Or, si l’ONU espère lutter contre le fléau de la désinformation en misant sur le travail des journalistes et en fournissant elles-mêmes des informations rigoureusement vraies, elle compte aussi beaucoup sur les gouvernements afin qu’ils soient plus transparents et proactifs dans la transmission de leurs propres renseignements.
La suite sur le site d’ONU Info.
(Source : « L’ONU dénonce une épidémie d’infox sur le Covid-19 et veut inonder l’Internet de données scientifiques », ONU Info, 14 avril 2020)
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