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Juin 29
Jeune femme heureuse d'avoir fait un bon achat en ligne

Achats à rabais: Ça marche pour Cogeco et Bell, mais vous?

Vous connaissez le concept des achats à rabais en ligne. C’est assez semblable chez Groupon, Tuango et les autres.

Dans tous les cas, les acheteurs paient moins que s’ils achetaient directement chez le commerçant. Saviez-vous que certaines entreprises de radiodiffusion exploitent de tels sites?

Sans vouloir leur faire de pub, je cite quand même maboutiqueradio.ca de Cogeco ou encore Shopico.ca de Bell Média. C’est précisément de ça dont je vous parle.

Êtes-vous prêts à gérer un site transactionnel? Éventuellement y affecter un employé pour en assumer la gestion? Ça pourrait (peut-être) être une situation gagnant/gagnant pour vos auditeurs, les entrepreneurs locaux et votre entreprise.

Jeune femme heureuse de ses achats à rabais

Photo : DigitalMarketingAgency / Pixabay

Pourquoi les annonceurs choisissent-ils de s’annoncer sur de tels sites?

On a tous lu et entendu les récits de clients déçus de leur achat ou d’hôteliers qui voient débarquer une marée d’abonnés Groupon venus séjourner en haute saison pour une fraction du prix régulier.

Or, tout n’est pas si sombre. Il y a aussi des commerçants dont les affaires se sont mises à décoller grâce à un flux inespéré de clients et des hôteliers qui réussissent à garder la tête hors de l’eau en basse saison grâce à des rabais sur des nuitées qu’ils n’auraient pas vendues de toute façon.

Le problème, c’est que les annonceurs voient les sites d’achats à rabais comme une façon de faire un coup d’argent vite. Ils se fixent des objectifs irréalistes et gèrent mal la campagne.

Non, ce n’est sans doute pas très rentable sur le coup pour l’entrepreneur. Une fois que le site transactionnel a pris sa cote et tous les frais calculés, il ne reste souvent pas grand’ chose dans le tiroir-caisse de l’entrepreneur. Mais est-ce forcément LA raison pour l’annonceur d’utiliser de tels sites?

Il y a d’autres moyens de fidéliser des clients qu’en offrant des rabais de 75 %. En revanche, ça peut être une bonne manière de faire connaître rapidement une nouvelle entreprise, créer une nouvelle clientèle, faire connaître ses produits et services, etc.

Dans le cas particulier des boutiques d’achats à rabais associées à des radios, ça peut être excellente chose tant pour la station que l’annonceur.

Il s’agit d’un mix média plutôt bien pensé entre la radio, un média de proximité, et le Web qui n’a pas de frontière. Plusieurs experts du domaine de la publicité le disent : la radio et le Web sont parmi les meilleures associations publicitaires qu’on puisse faire.

N’est-ce pas là d’ailleurs un parfait exemple de symbiose entre la radio et Internet?

Ce n’est pas pour rien que les boutiques comme Cogeco et Bell Média proposent des sections régionales. Ça permet autant aux résidents locaux qu’aux touristes potentiels de bien cibler leurs achats dès le début.

Si l’Association des radios communautaires de l’Atlantique (ARCA) ou le Mouvement des intervenant(e)s en communications radio de l’Ontario (MICRO) créaient de tels sites, ils pourraient avoir des sections régionales associées à chacune de leurs radios membres. Chaque station serait mise à contribution en annonçant sa section locale ou régionale d’achats à rabais.

 

Mettez la chance des deux côtés, tant celui des annonceurs que le vôtre

Si vous fixez une redevance pas trop élevée aux annonceurs; si vous vous dotez d’une plateforme où ceux-ci peuvent gérer eux-mêmes quelques aspects de leur promotion; s’ils voient l’aventure davantage comme une « vitrine promotionnelle » qu’un coup d’argent vite fait; si vous-mêmes en faites une plateforme de promotion de l’économie et du tourisme régionaux; je pense que ça peut faire une vraie belle présence en ligne. Tant pour la station que pour les commerces.

Êtes-vous de cet avis? Bon, ça fait beaucoup de conditions à réunir, je le sais.

Mais rêvons un peu…

Sur MaboutiqueAtlantique.ca gérée par l’ARCA, que ferait-on comme achats à rabais? Des billets pour une croisière aux baleines à Chéticamp. Une nuitée dans un hôtel d’Halifax. Un certificat-cadeau pour un resto à Yarmouth. Etc.

Personnellement, je serai sans doute tenté d’aller dans certaines communautés où sont installées nos radios si l’une d’entre-elles avait une boutique en ligne.

J’y achèterais tantôt un laissez-passer familial à moitié prix pour une attraction locale, tantôt un certificat-cadeau à 25% de rabais dans un restaurant de l’endroit.

L’argent que j’économiserais sur mes transactions, je le dépenserais sans doute volontiers sur d’autres produits et services de ces annonceurs, ou, au pis aller, je le dépenserais chez d’autres entreprises locales. Bref, je ferais tourner l’économie. L’art de détourner le Web global au profit de l’économie locale et régionale.

Que pensez-vous de ces boutiques en ligne associées à des radios comme maboutiqueradio.ca ou Shopico.ca? Pensez-vous que votre radio pourraient en opérer une? En connaissez-vous de semblables qui existent chez de petites stations locales? On veut vous lire. Bonne idée ou pas? À vous de commentez ci-dessous…

À propos de l'auteur

Professionnel du domaine des médias électroniques avec plus de 30 ans d'expérience, Simon Forgues est à l'emploi de l'Alliance des radios communautaires du Canada depuis 2007. Diplômé en animation radio et télévision au Collège Radio Télévision de Québec, il possède aussi une attestation d'études en création de podcast du Collège Bart. Impliqué dans de nombreux projets liés à la radiodiffusion, et ce, de l'idéation de contenu jusqu'à la production, il a œuvré dans différentes radios du Québec et de l'Ontario, où il a cumulé également des tâches liées à la coordination musicale et à la programmation.