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Jan 21
L'écoute de la radio reste plutôt stable au Canada

L’écoute de la radio reste plutôt stable au Canada

Comment la radio se porte-t-elle en ce moment au pays? Pour mieux le savoir, on peut consulter le plus récent Rapport de surveillance des communications 2019 que vient de publier le CRTCCRTC Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) est l’organisme public indépendant qui réglemente les secteurs de la radiodiffusion et des télécommunications au Canada..

Dans ce document, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) brosse un portrait exhaustif de la radio, mais aussi de la télé, la câblodistribution, l’internet, et même les services téléphoniques.

Pour la radio, le portrait est plutôt encourageant, s’il faut en croire les statistiques énoncées dans ce rapport de 350 page (12,2 Mo).

Une radio toujours en bonne forme

Il est intéressant de constater que les Canadiens continuent d’écouter la radio avec beaucoup d’assiduité, et ce, qu’elle leur soit transmise de façon traditionnelle [n.d.l.r. par voie hertzienne] ou par diffusion numérique continue.

Le CRTC l’écrit clairement dans son rapport : la grande majorité des Canadiens syntonisent toujours la radio traditionnelle.

Questionnés sur leur consommation de radio et de services audio, 88 % des Canadiens de 18 ans et plus déclarent avoir écouté la radio à n’importe quel mois donné de l’enquête.

Un pourcentage qui demeure identique par rapport à l’année précédente. [Page 141 du rapport]

Ceux-ci ont écouté la radio traditionnelle pendant 14,6 heures en moyenne par semaine au moment où les données furent compilées en 2018-2019. 

Des heures d’écoute hebdomadaire auxquelles il faut ajouter 8,1 heures en moyenne consacrées à l’écoute de contenu audio en continu, pour un total de 22,7 heures d’écoute de contenu audio par semaine. [Page 139 du rapport]

Pourcentage de Canadiens de 18 ans et plus qui ont syntonisé la radio et écouté des services sonores en continu au cours du dernier mois, par langue et par plateforme, en 2017 et 2018

(Source : CRTC, Rapport de surveillance des communications 2019, page 141)

On écoute autant la radio mais on diversifie les plateformes

Ces niveaux d’écoute sont élevés. Très élevés.

Jamais en fait n’avons-nous autant écouté de contenu audio en direct tant sur les ondes terrestres qu’en ligne (en continu) sur la période comprise entre 2014 et 2018.

Nos plateformes numériques Radios ARCC (sur Android) et NosRadios.ca (sur PC et appareils mobiles) jouissent d’ailleurs d’une fréquentation qui croît de façon constante.

Bref, leurs manières d’écouter la radio se diversifient, mais les Canadiens restent toujours d’aussi grands amateurs de bonne musique et d’information de proximité que leur offre la radio.

Cela étant dit, les antennes traditionnelles restent très présentes au faîte des montagnes et sur les toits des édifices au Canada. Dans ce document, on évoque pas moins de 257 émetteurs desservant les auditeurs des communautés de langue officielle en situation minoritaire.

Comme le souligne le CRTC, les radios non commerciales jouent un rôle important dans les collectivités qu’elles desservent et, de façon générale, dans l’ensemble du secteur de la radio.

En 2018, il y avait 226 stations de radio non commerciales produisant des rapports au CRTC et réparties dans quatre catégories distinctes : campus, communautaire, autochtone et religieuse.

Leurs revenus totaux déclarés en 2018 étaient de 76,6 millions de dollars : les stations communautaires généraient approximativement la moitié de ces revenus (50 %) et les stations autochtones, près du quart (24 %).

(Source : « Rapport de surveillance des communications 2019 », CRTC, janvier 2019)

Image d’en-tête : Austin Distel sur Unsplash

À propos de l'auteur

Active sur la scène nationale depuis 1991, l’Alliance des radios communautaires du Canada (ARC du Canada) découle directement de la volonté des radios communautaires francophones et acadiennes de prendre en main leur propre développement et d’assurer leur autonomie. Gestionnaire globale du dossier de la radiodiffusion communautaire en milieu minoritaire francophone au pays, elle offre à ses membres plusieurs services de consultation, de formation, de communications et de liaison, de même que des services techniques dans tous les aspects touchant à l’implantation et à la gestion d’une radio communautaire.