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Août 18
Une rue principale

La rue principale, utile pour mieux affronter et sortir de la crise

Dans la chanson du groupe Les Colocs, une bombe est tombée sur la rue principale. Mais selon l’Institut urbain du Canada, la rue principale représente pourtant un avantage de taille afin que l’économie locale se relève mieux de la crise de la COVID-19.

Une campagne nationale intitulée « Bring Back Main Street » (Ramenez la rue principale) a été mise sur pied afin de sensibiliser à l’importance de relancer les principales artères commerciales des villes et des villages, la fameuse ‘Main Street’ comme on l’appelle communément en anglais.

Rue principale négligée, déclin économique accéléré

Une enquête a été menée dans diverses localités de la Colombie-Britannique et de l’Ontario afin de mesurer les impacts de la COVID-19 sur l’économie locale.

Les collectivités étudiées furent le centre-ville de Victoria; le quartier Strathcona de Vancouver; le quartier North Shore à Kamloops; Newton à Surrey; le centre-ville d’Hamilton; Wexford Heights à Toronto; ainsi que le Beach Village, toujours à Toronto.

On s’est aperçu en outre que les collectivités dont l’économie locale étaient déjà en santé se sont, de manière générale, beaucoup mieux tirées d’affaires jusque-là que celles où la vitalité économique étaient déjà affaiblie.

Pas étonnant, diront certains. C’est vrai.

Sauf que les villes et villages dont les rues principales connaissaient un taux d’inoccupation élevé avant la pandémie, et où, dans certains cas, les loyers avaient été haussés peu de temps auparavant, sont plus à risque de voir leur économie décliner davantage au cours des prochains mois.

De là l’importance de ne pas négliger l’activité de sa rue principale lorsqu’on favorise l’étalement urbain et le développement des zones commerciales excentrées voire éparpillées.

Pas seulement des places d’affaires

Comme le fait valoir l’Institut, les rues principales ne sont pas que de simples lieux de consommation. Ce sont aussi des lieux de vie communautaire.

On y trouve des créateurs et des lieux de diffusion des arts et de la culture, du mobilier urbain favorisant les rencontres, des aires de jeux, etc.

Or, avec le développement des centres commerciaux périurbains depuis les dernières décennies, plusieurs villes et villages ont assisté de façon impuissante à la désertion de leur rue principale et de leur centre-ville.

Résultat ? Une fragilisation encore plus grande de l’économie locale.

Il est à souhaiter q’une initiative comme « Bring Back Main Street » (Ramenez la rue principale) entraînera une certaine prise de conscience sur l’importance de préserver, même de réanimer les rues principales de nos collectivités.

Il en va, dans bien des cas, de la survie même de nos communautés où sont installées aussi des médias comme les nôtres.

Déjà, en avril dernier, les radios communautaires membres de l’ARC du Canada avaient initié une campagne de sensibilisation sur leurs ondes.

Les messages diffusés en ondes invitaient alors les consommateurs à encourager les entrepreneurs locaux afin d’aider ceux-ci à mieux traverser la crise de la COVID-19.

Liens pertinents :

(Source : « ‘Main Streets’ in Canada Seeing Success with Local Shoppers During the Pandemic: Studies », Retail Insider, 18 août 2020)

À propos de l'auteur

Active sur la scène nationale depuis 1991, l’Alliance des radios communautaires du Canada (ARC du Canada) découle directement de la volonté des radios communautaires francophones et acadiennes de prendre en main leur propre développement et d’assurer leur autonomie. Gestionnaire globale du dossier de la radiodiffusion communautaire en milieu minoritaire francophone au pays, elle offre à ses membres plusieurs services de consultation, de formation, de communications et de liaison, de même que des services techniques dans tous les aspects touchant à l’implantation et à la gestion d’une radio communautaire.