Jusqu’à ce jour, Netflix régnait en roi et maître dans le terrain de jeu du ‘streaming’ vidéo. Par contre, la fin de la récréation vient peut-être de sonner avec l’arrivée massive et prochaine de nouveaux « petits » amis.
Nous sommes tous assez lucide pour savoir que le siècle des clubs vidéo est bel et bien derrière nous.
Même s’il reste encore d’irréductibles Gaulois du DVD et peut-être même de la cassette VHS, c’est bel et bien le ‘streaming’ qui occupe de nos jours la place de choix dans le cœur des cinéphiles de salon.
(En passant, est-ce que ça se loue encore des films sur cassette Betamax? Hum! Bonne question.)
Avec le ‘streaming’, pas besoin de se déplacer jusqu’au club vidéo. Ni frais de retard. Ni surprise de trouver le mauvais film dans le mauvais boîtier. Que des avantages. Ou presque.
Selon de récentes statistiques, Netflix représenterait à peu près 15 % de tout le trafic internet mondial, voire même jusqu’à 40 % aux heures de grande écoute aux Etats-Unis. Tandis que YouTube grugerait à lui seul pas moins de 35 % de la consommation de bande passante de l’internet mobile. C’est dire à quel point le ‘streaming’ est devenu un phénomène de société.
Le monde merveilleux du catalogue de Disney
Si Netflix accapare actuellement plus du tiers de la consommation mondiale de bande passante à certains moment de la journée, le vent pourrait toutefois tourner très bientôt avec l’arrivée prochaine de nouveaux « petits amis » pour venir jouer dans le parc.
On apprenait il y a quelques jours que Disney allait bel et bien lancer d’ici quelques mois son propre service de ‘streaming’ vidéo appelé Disney+.
On en avait vaguement entendu parler. Maintenant, la plateforme est en ligne et n’attend plus que d’être opérationnelle.
Disney, au cas où vous ne le sauriez pas, ce n’est plus uniquement les dessins animés de Mickey Mouse et les films qu’on regardait jadis à la télévision dans Le Monde merveilleux de Disney (The Wonderful World of Disney).
Disney, c’est maintenant aussi Pixar (dont toute la franchise Toy Story ainsi que Cars), Marvel Studios (avec Spiderman et Iron Man), tous les films Star Wars, ainsi que les productions documentaires de National Geographic. Autant parler d’une machine vraiment bien huilée.
On croit savoir que Disney+ disposera d’un catalogue de 500 films et approximativement 7 000 épisodes d’émissions de télé.
C’est peu en comparaison de Netflix, certes. Mais il faut dire toutefois que les films qui seront proposés par Disney+ seront, dans à peu près tous les cas, de véritables succès cinématographiques, des ‘blockbusters’ comme on dit en anglais. Alors que c’est loin d’être le cas chez Netflix.
La puissance Apple également au rendez-vous
Un autre géant dont il faudra surveiller l’arrivée imminente (prévue pour l’automne), c’est le service Apple TV+.
S’il est encore un peu tôt pour s’en faire une idée aussi concrète que du service de Disney, on sait en revanche que l’entreprise dispose elle aussi de moyens financiers assez impressionnants.
Combien mettra-t-elle d’argent dans son service? Quels moyens l’entreprise compte-t-elle prendre pour se tailler une place dans le salon des amateurs de télé et de cinéma? Difficile de la dire. Relativement peu d’informations ont filtrées, et, comme c’est souvent le cas pour Apple, on est plutôt cachottier quand vient le temps de lancer un nouveau produit.
On sait toutefois qu’il faudra disposer d’un boîtier Apple TV pour y adhérer. C’est déjà ça. Il y a donc fort à parier que ceux qui disposent d’un tel équipement seront assurément enclins à rester fidèle à la pomme.
Lancement prévu à l’automne 2019. Avec plus de détails.
Et c’est pas fini, c’est rien qu’un début
Vous pensiez avoir tout lu sur les rivaux qui entendent jouer du coude avec Netflix d’ici quelques mois pour s’arracher vos dollars? Vous aviez tort.
On a aussi appris il y a peu, que le géant américain WarnerMedia (récemment acheté par AT&T) lancera au printemps 2020 son service de ‘streaming’ baptisé HBO Max.
Là encore, autant vous le dire, le catalogue pourrait faire bien mal paraître Netflix, malgré l’épaisseur du sien. Puisque WarnerMedia comptera sur une impressionnante quantité de titres. Impressionnante.
C’est que WarnerMedia, voyez-vous, c’est non seulement le répertoire des films de HBO, mais c’est également la Warner Brothers, l’une des plus grandes sociétés de production et de distribution au monde.
C’est aussi tout l’univers des DC Comics avec Batman et Superman parmi ses personnages cultes. Sans oublier évidemment les Looney Tunes avec Bugs Bunny et sa joyeuse bande d’amis.
Des trois services évoqués dans ce texte jusque-là, ce pourrait être celui qui ébranlera le plus Netflix. Son prix sera sans doute plus élevé, d’après ce qu’on en sait. Sauf que l’offre pourrait aussi être drôlement plus alléchante.
Le rapport qualité-prix fera foi de tout
Avec l’arrivée d’autant de joueurs dans l’univers du ‘streaming’ vidéo, Netflix devra demeurer sur ses gardes.
S’il espère ne pas perdre des plumes devant tous ces titans du divertissement, l’ancêtre du ‘streaming’ en ligne devra fourbir ses armes. D’autant plus que d’autres joueurs menacent déjà son fief, qu’on pense à Amazon Prime ou encore à Vudu qui pourrait très bientôt compter sur l’appui de Walmart.
Soyons réalistes. Peu de consommateurs adhéreront à plus de deux ou, au gros maximum, trois services de ‘streaming’. À moins d’être réellement intéressés à ne rien manquer, avoir un bon portefeuille bien garni ou encore de n’avoir aucune vie en-dehors de la télé.
On a beau être des ‘cord-cutters‘ et être de plus en plus nombreux à délaisser les câblodistributeurs traditionnels. Sauf qu’il y a quand même des limites jusqu’où l’on peut étirer son budget.
On ne coupe pas un abonnement au câble à 40 ou 50 $ par mois… pour le remplacer par quelque chose d’un montant comparable. Plusieurs ‘cord-cutters’ sont plutôt du genre à s’équiper d’une antenne HD pour regarder la télé hertzienne numérique et louer des films à la demande s’ils en ont envie. Pas à payer davantage.
Sans compter qu’il faut adhérer inévitablement à un forfait internet haute vitesse, la plupart du temps avec bande passante illimitée si l’on souhaite bénéficier de la meilleure expérience de visionnement.
Les gens devront donc faire des choix. Ça pourrait se jouer, oui, du côté de l’épaisseur du catalogue, en grande partie du côté du coût des forfaits, mais surtout dans le rapport qualité-prix.
Est-ce que Netflix avec son offre standard à 13,99 $ par mois (12,99 US$) fera le poids contre Disney, par exemple, qui disposera certes d’un catalogue beaucoup moins épais mais un tarif à peu près la moitié moins cher, soit 6,99 US$?
Ce sera aux petites familles américaines et canadiennes de, peut-être, sonner la fin de la récré pour Netflix. Peut-être même dès la rentrée automnale. À suivre…
Perso, j’ai bcp hâte de voir surtout le service de Disney.
Pour les familles et les amateurs de films à succès, il s’agira assurément d’un service à surveiller de près. C’est certain.