Il reste quelques étapes à franchir avant que les Canadiens puissent adhérer au service d’internet par satellite de Starlink, une compagnie fondée par Elon Musk, le célèbre milliardaire également derrière Tesla.
Néanmoins, le projet vient d’accélérer le pas et les Canadiens encore mal desservis par internet à haut débit peuvent commencer à rêver. Du moins, en partie.
Début de la phase d’essais bêta
En effet, Starlink a lancé récemment la première vague d’invitations à participer aux tests bêta de son service d’internet sans fil.
Une inscription qui coûtera certes plusieurs centaines de dollars, mais dont les résultats devraient permettre de jauger la qualité du service qui, à terme, pourrait compter jusqu’à 12 000 satellites en orbite autour de la planète.
Actuellement, les premières personnes invitées peuvent participer aux essais moyennant un abonnement mensuel de 99 $US (132 $CA).
À cette somme s’ajoute l’acquisition du matériel technique, essentiellement une antenne et un modem, au coût de 499 $US (665 $CA).
A priori, les tarifs peuvent sembler prohibitifs, mais ils restent néanmoins assez proches des rivaux.
Il faut d’ailleurs souligner que le service s’adressera d’abord et avant tout à des clients dont le choix des fournisseurs internet est somme toute assez limité, comme l’admet elle-même l’entreprise. Ici, comprenez les résidents des milieux ruraux et éloignés.
Avec une technologie par satellite relativement coûteuse à mettre en place, ainsi qu’une masse de clients potentiels plus petite, l’on comprend un peu mieux la tarification plus élevée.
Cela étant dit, et à titre d’exemple, Xplornet propose actuellement un forfait d’internet par satellite à une vitesse de 10 Mb/s pour 120 $CA après un essai de trois mois à tarifs réduits de 80 $CA.
Les vitesses promises par Starlink pourraient atteindre quant à elle de 50 à 150 Mb/s, mais l’on prévoit une amélioration tant de la vitesse que du temps de latence au fur et à mesure du déploiement de nouveaux satellites.
Les tarifs de Starlink demeureront-ils les mêmes une fois le service offert ?
S’ils bougent, souhaitons en tout cas que ce soit vers le bas, quoique ce serait surprenant.
Une chose est sûre, l’on sait d’ores et déjà que l’entreprise a obtenu récemment le feu vert du CRTC afin d’exploiter son service d’internet sur le territoire canadien.
D’autres étapes restent néanmoins à franchir, comme de décrocher l’autorisation d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada.
Les Canadiens en région rurale peuvent donc commencer à rêver, mais il faudra encore patienter un peu avant que le rêve ne devienne réalité.
Sources :
« La bêta publique de Starlink est lancée, mais à quel prix ? », presse-citron.net, 28 octobre 2020
« Le CRTC donne le feu vert à Starlink, l’Internet par satellite d’Elon Musk », Radio-Canada, 20 octobre 2020
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