Quand on accepte le changement et qu’on s’y prête volontiers, l’article « Voici les treize mutations qui sont en train de révolutionner la radio » de Frédéric Martel nous arrive comme une brise printanière après un long hiver.
Enfin ! Quelqu’un ose le dire, ai-je pensé en lisant son texte. Ça m’a fait du bien. Sérieusement.
On n’en est plus à préparer la mutation de la radio; on est en plein dedans. C’est maintenant qu’il faut monter dans le train.
Si vous refusez obstinément d’évoluer et de bouger, et que vous avez les deux yeux dans le même trou, j’avoue que le texte de Frédéric Martel vous arrivera en pleine face comme un coup de poing que vous n’auriez pas vu venir. Préparez-vous.
Et pourtant, Frédéric Martel connaît les médias nouveaux et traditionnels. Ce n’est pas comme si la raclée vous était servie par un bum de fond de ruelle. On est clairement en présence d’un homme qui sait ce dont il parle.
Chercheur, journaliste, animateur radio et auteur, les bouquins de Frédéric Martel ont été traduits dans une dizaine de langue et une vingtaine de pays.
Dans l’ouvrage « Mainstream : Enquête sur la guerre globale de la culture et des médias » (ISBN 9782081269507) paru en 2011 chez Flammarion, Martel dissèque avec une précision quasi chirurgicale le développement des industries culturelles à travers le monde.
Dans un autre intitulé « De la culture en Amérique » (ISBN 9782081260825), il se questionne entre autres sur les raisons pour lesquelles il n’y a pas de ministère de la Culture aux États-Unis ?
Avec son article paru le 29 janvier dernier dans le site Slate.fr, il y a fort à parier qu’il fera sans doute grincer des dents certains puristes de la radio qui se complaisent dans l’immobilisme et dans un conservatisme aux limites de l’indécence.
Il y explique entre autres à quel point le smartphone est aujourd’hui l’équivalent de la radio à transistor d’il y a 20 ou 30 ans. Comment la syndication de contenu est devenue le pain et le beurre de NPR, le principal réseau de radiodiffusion non commercial et public des États-Unis.
L’auteur évoque entre autres comment des radios japonaises ont simplifié la vie des conducteurs automobiles en leur offrant la chance d’écouter en baladodiffusion la lecture des journaux du matin. Des contenus audio auxquels sont déjà abonnés quelque 13 millions de personnes.
Baladodiffusion. Viralité. Curation des contenus. Etc. Autant de mots et d’expressions qu’hier encore, la radio traditionnelle n’osait prononcer, mais qu’elle devra tôt ou tard s’approprier si elle espère continuer de prospérer voire même carrément survivre.
À moi, ça m’a fait du bien. À vous, ça dépendra de votre ouverture aux changements. À lire : « Voici les treize mutations qui sont en train de révolutionner la radio »
(Source : Slate.fr)
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