(Par Simon Forgues) – Une récente conférence téléphonique avec un comité de la FCCF m’a fait prendre conscience d’une réalité.
Les gens de l’industrie des arts et de la culture ne connaissent à peu près pas Ré:Sonne. Ou du moins croient-ils ne pas la connaître.
À qui la faute ? Sans doute un peu la leur. Je veux dire celle de Ré:sonne.
Quoiqu’elle est encore relativement jeune comparée à la SOCAN, qui existe depuis à peu près 8 décennies, Ré:Sonne n’en est pas moins familière à plusieurs d’entre vous sans même que vous ne vous en doutiez.
Souffrirait-elle d’un petit problème de communication auprès des licenciés ? Peut-être.
Rappel des faits…
Ce qu’est Ré:sonne
Ce n’est pas une nouvelle créature, si je puis dire. C’est simplement la Société canadienne de gestion des droits voisins qui, en mars 2010, annonçait un changement de nom. Comme elle gère des droits d’auteur autant de langue française qu’anglaise, elle est aussi appelée Re:Sound chez les anglophones.
Cette société a vu le jour en août 1997; elle soufflera donc 17 bougies cet été. On ne peut donc parler d’une nouvelle venue.
Sa méconnaissance repose sans doute beaucoup dans le fait qu’on n’ait pas fait grand bruit de ce changement d’appellation. C’est pourtant survenu, rappelons-le, il y a presque 4 ans.
On peut consulter la foire aux questions de Ré:Sonne sur le site Web de l’organisation.
Cela étant dit, on retrouve une bonne quantité de sociétés de gestion des droits d’auteur au pays dont la liste complète est en ligne sur le site de la Commission du droit d’auteur du Canada.
Que fait-elle au juste ?
En réponse courte, elle gère et redistribue aux ayants droits les redevances pour l’exécution publique et la diffusion de leurs créations sonores.
En réponse longue, disons qu’elle fait à peu près la même chose que la SOCAN, que nos membres connaissent, mais pas tout à fait aux mêmes bénéficiaires.
Les membres de Ré:Sonne sont des artistes-interprètes et des producteurs de disques, tandis que la SOCAN, elle, perçoit des droits au nom des créateurs et des éditeurs de musique.
En clair, ce sont deux groupes distincts l’un de l’autre mais intimement liés dans l’industrie de la musique.
Que paie-t-on à Ré:Sonne ?
Le tarif 1.B pour la radio non commerciale autre que la Société Radio-Canada a été fixé à 100$ pour la période 2012-2016.
On peut consulter les détails à la page 8 de ce document sur le site de la Commission canadienne du droit d’auteur.
Ce qui m’a surpris lors de l’échange téléphonique évoqué au début de mon texte, c’est que la société Ré:Sonne aurait apparemment contacté certaines organisations pour solliciter le paiement de redevances, alors que, dans les faits, plusieurs de ces personnes ne connaissaient même pas Ré:Sonne.
Maintenant, vous savez un peu mieux ce qu’est Ré:Sonne.
Les commentaires sont fermés.