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Oct 16
Jeune femme qui pointe vers en bas

6 preuves que c’était plus compliqué de trouver un boulot en radio à l’époque

Fraîchement gradué en animation radio, tu anticipes peut-être la quête d’un premier boulot comme un véritable défi? As-tu songé à quel point ça pouvait être drôlement plus compliqué avant l’avènement d’internet et de Google? Je t’explique…

Si tu crois qu’à l’époque où la radio régnait en reine de l’industrie des médias, c’était beaucoup plus simple de dénicher un boulot dans le domaine, détrompe-toi.

 

1) Rédiger un curriculum vitae en papier
Deux femmes qui discutent

Photo : mentatdgt sur Pexels

Jusqu’au milieu des années 1990 environ, et même jusqu’au tournant des années 2000, on imprimait toujours son curriculum vitae chez soi. On le glissait ensuite dans une enveloppe avec un timbre et on l’envoyait par la poste.

Ça te surprend? Oublie les envois électroniques; ça n’existait pas.

Papier, encre, enveloppes et timbres. As-tu une idée de la dépense que ça pouvait représenter pour solliciter un premier boulot chez quelques dizaines d’employeurs?

Quand on voulait faire un peu plus professionnel, on avait même recours aux services d’une agence spécialisée dans la préparation de tels documents. Ce fut mon cas.


2) Feuilleter le journal du weekend pour lire les offres d’emploi
Pile de journaux

Photo : brotiN biswaS sur Pexels

Oublie la page Facebook de ton école où apercevoir les offres d’emploi dans ton domaine. Même chose pour les Monster.ca, Indeed.ca et autres sites de recrutement.

Le samedi ou le dimanche, on épluchait les grands quotidiens afin de trouver les offres d’emploi. Quand on avait un peu de chance, on recevait un tuyau d’un ancien prof ou d’un ami qui avait déjà réussi à se placer les pieds à quelque part.

Des réseaux sociaux où partager des infos? Oh, que non! Ça n’existait pas.

Il n’y avait pas non plus de LinkedIn où afficher son parcours professionnel ou encore de Grenier aux Emplois où publier son c.v. en version électronique.


3) Enregistrer et envoyer une démo audio
Cassettes audio

Photo : Suzy Hazelwood sur Pexels

Évidemment, si on n’occupe pas encore d’emploi en ondes, c’est assez difficile d’enregistrer un « aircheck« . À l’époque, on n’avait pas non plus de micro USB ni de logiciel d’édition sonore peu coûteux comme Audacity.

Personnellement, je me rappelle m’être offert 2 heures dans un studio professionnel de Québec pour produire ma première démo. Pour être certain d’avoir du matériel suffisamment intéressant. J’ai encore le DAT (Digital Audio Tape) à la maison. Souvenir d’une époque pourtant pas si lointaine, quand on y songe.

Sans internet où stocker nos fichiers, on faisait ensuite des copies sur une cassette ou sur disque compact, qu’on glissait dans l’enveloppe avec notre c.v. et qu’on expédiait aux directeurs de la programmation.


4) Passer une entrevue à des centaines de kilomètres de chez soi
Jeune femme en entrevue

Photo : Tim Gouw sur Pexels

Pas de Skype ni de Zoom pour la vidéoconférence. On devait passer une entrevue, alors on s’y rendait en personne.

À la rigueur, si c’était beaucoup trop loin, on pouvait parfois se contenter du téléphone. Et plus souvent qu’autrement bien sûr, c’est nous qui devions payer les frais d’interurbain.

Je me rappelle entre autres d’avoir franchi la distance Québec-Matane (408 km) aller-retour en une journée pour aller passer une entrevue. Huit heures de route au total pour assister à une entrevue.

Disons que c’est pas mal plus compliqué que d’ouvrir son ordinateur 5 minutes avant l’heure convenue et de se connecter à une vidéoconférence.


5) Déménager sans Google
Personne qui pointe une carte routière

Photo : Dominika Roseclay sur Pexels

Google n’est arrivé qu’en 1998, tandis que Google Maps n’a vu le jour au Canada qu’en 2004.

Comment faisions-nous avant ça pour dénicher un appartement loin de chez soi sans les petites annonces en ligne? Réserver le camion de déménagement? Planifier le parcours à emprunter pour déménager dans une région où l’on n’a jamais été auparavant?

Disons que ça prenait de l’initiative, de l’imagination et beaucoup de bonne volonté.

Pour mon premier boulot, à Hearst en Ontario, je suis allé m’acheter un atlas routier de l’Ontario, et me suis aperçu que la station était située… à presque 1 400 kilomètres de chez moi.

Wow! Bon déménagement, mon Simon!


6) Écouter de la radio afin de s’améliorer
Petit garçon qui écoute la radio

Photo : Victoria Borodinova sur Pexels

Aujourd’hui, écouter d’autres animateurs afin de parfaire son style, c’est plutôt facile. Avec les radios en ligne, on a accès à des milliers de stations des quatre coins du globe.

Autrefois, on écoutait ce qu’on pouvait capter sur sa radio transistor. De temps en temps, si l’on partait en vacances en-dehors de sa région, on écoutait ce qui se faisait ailleurs.

Mais c’était plutôt compliqué d’écouter des radios de France ou même d’ailleurs au pays afin de se comparer et chercher à s’améliorer.


Attention! Je ne te dis pas que c’est nécessairement beaucoup plus simple de dénicher un premier emploi que ce l’était à l’époque. Mais, disons que les défis sont loin d’être les mêmes.

Si tu crois encore que dénicher ton premier boulot s’avère un tâche colossale, penses-y à deux fois.

À propos de l'auteur

Professionnel du domaine des médias électroniques avec plus de 30 ans d'expérience, Simon Forgues est à l'emploi de l'Alliance des radios communautaires du Canada depuis 2007. Diplômé en animation radio et télévision au Collège Radio Télévision de Québec, il possède aussi une attestation d'études en création de podcast du Collège Bart. Impliqué dans de nombreux projets liés à la radiodiffusion, et ce, de l'idéation de contenu jusqu'à la production, il a œuvré dans différentes radios du Québec et de l'Ontario, où il a cumulé également des tâches liées à la coordination musicale et à la programmation.