Vous comptiez sur une aide financière gouvernementale ou celle d’un importante fondation privée pour réaliser un projet important? Or, votre demande a été rejetée. Voici 9 raisons qui pourraient expliquer ce refus.
Pas de mensonge. Je ne me prétends pas un pro des demandes de subvention. Loin de là.
Sauf qu’en treize ans au sein de l’organisation, dont les sept dernières au développement et aux communications, j’ai vu passer plusieurs demandes d’aide financière de nos membres.
J’ai dû filtrer (et oui, réécrire) qu’elles-unes d’entre elles afin qu’elles cadrent mieux dans les exigences des programmes où elles devaient être soumises.
Aussi, à de nombreuses occasions, j’ai été appelé à co-écrire celles présentées par notre organisme.
Combien d’échecs essuyés? Honnêtement, très peu. Mais là n’est pas la question.
Qu’est-ce qui fait qu’une demande est acceptée et l’autre pas?
En fouillant sur le web, et en repensant à celles qui n’avaient pas été acceptées, j’ai répertorié pas moins de 9 raisons qui pourraient expliquer pourquoi VOTRE demande d’aide financière a été rejetée ou pourrait l’être.
1) Un projet mal ficelé
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, écrivait l’homme de lettres français Nicolas Boileau au XVIIe siècle.
Des explications incompréhensibles; des demandes imprécises et mal définies; des objectifs irréalistes. Autant de choses qui font qu’une demande de subvention est carrément nulle.
C’est sans doute la première raison d’un refus. Une demande tout simplement mal rédigée.
2) Une idée présentée au mauvais bailleur de fonds
À un moment donné, j’ai vu passer une demande de subvention pour financer un projet de formation. Le problème? La personne espérait déposer auprès d’un ministère dont les lignes directrices énonçaient clairement… qu’il ne finançait pas des programmes de formation. Oups!
Ça arrive; ne désespérez pas. D’autres bailleurs de fonds pourraient peut-être s’intéresser à votre idée.
3) Un dépôt effectué au mauvais moment
Dans certains cas, on peut déposer à n’importe quel moment de l’année. Par contre, de nombreux ministères, fondations et bailleurs de fonds en général acceptent les demandes d’aide financière selon un calendrier précis.
Il y a une date à partir de laquelle on peut déposer, puis une autre après laquelle il sera trop tard. Un échéancier est souvent établi aussi pour réaliser le projet.
Chaque fois ou presque, il y aura également une date limite pour le dépôt d’un rapport final, et peut-être même de mi-parcours (s’il doit y en avoir un).
4) Des documents manquants
Certains bailleurs de fonds auront la délicatesse de vous aviser qu’il manque vos états financiers ou la liste des membres du conseil d’administration. D’autres en revanche ne le feront pas; souvent parce qu’ils n’en ont tout simplement pas le temps.
Vérifiez deux fois plutôt qu’une avant de presser sur le bouton pour envoyer ou de sceller l’enveloppe pour la mettre à la poste.
5) Vous n’avez ni lu ni suivi le guide du demandeur
S’il existe un guide du demandeur, lisez-le. On y trouve de précieuses informations. Quelqu’un qui n’en a pas pris connaissance au moment de sa rédaction, ça paraît.
Son français peut être impeccable et ses explications très claires. Or, si sa demande ne cadre pas avec ce qu’on trouve dans le guide du demandeur, il essuiera sans doute un échec.
6) Un budget irréaliste et/ou des dépenses inacceptables
Si le budget est trop élevé ou s’il renferme trop de dépenses qui ne sont pas remboursées, votre projet pourrait être refusé ou même carrément pas reçu dès le départ.
Le budget est très important. Si vous demandez de l’aide financière, autant qu’il soit réaliste et bien rédigé.
7) On vous a déjà consenti des fonds
Vous aviez déjà reçu une aide financière. Or, s’il est impossible de présenter une seconde demande avant une durée prédéterminée, il est fort probable que vous receviez une réponse négative. À moins d’un miracle.
Informez-vous de votre qualification avant de présenter une seconde demande à un organisme.
Ce n’est pas parce que la première demande a été acceptée facilement, que la seconde le sera également.
Suis-je encore admissible et ai-je encore le droit de soumettre? Ça se pose comme question.
8) Votre organisation n’était pas éligible
Un programme qui s’adresse à des organismes de charité, alors que vous ne l’êtes pas. Un fonds qui appuie les organismes ontariens, tandis que le vôtre est manitobain. Une fondation qui aide les projets destinés à de jeunes décrocheurs des Premières nations, mais vous aidez plutôt de jeunes immigrants. Etc.
Désolé. Mais si votre organisation n’est pas éligible et que vous déposez quand même, préparez-vous à une réponse négative.
9) Une idée qui ne reçoit l’appui de personne
Si votre idée est bonne pour vous mais que personne ne souhaite l’appuyer, ce pourrait être un sérieux handicap.
Avez-vous essayé de générer des fonds avec d’autres partenaires? Ont-ils accepté? Recevez-vous l’appui d’autres organisations prêtes à cautionner votre démarche ou même d’y être partenaires? Déposez-vous des lettres d’appui crédibles?
Lorsqu’on démontre que le projet convainc déjà d’autres organisations du milieu, comme d’éventuelles bénéficiaires par exemple, c’est souvent plus facile de convaincre le bailleur de fonds.
Selon vous, quelles sont les autres raisons pour lesquelles un projet pourrait essuyer le refus d’un bailleur de fonds? Avez-vous des exemples? Partagez-les dans les commentaires ci-dessous.
(Photo d’en-tête : Steve Johnson sur Unsplash)
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