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Jan 27
Singe avec une expression de surprise

Indicatif d’appel douteux cherche radio un peu kamikaze

Au Canada, les stations de radio ont chacune un indicatif d’appel. Ou, comme on dit parfois aussi, des lettres d’appel.

J’ai déjà écrit un texte sur le sujet (3 questions et réponses sur les lettres d’appel des radios) que je vous invite à lire pour mieux comprendre ce que sont les indicatifs d’appel et comment fonctionne leur attribution.

Si les CKJM ou CKGN n’ont pas nécessairement une consonance particulièrement dérangeante à l’oreille, d’autres en revanche sonnent bizarrement.

Je me suis amusé à répertorier des indicatifs d’appels parmi ceux encore disponibles (en janvier) qui risquent fortement de n’être jamais choisis. Pour des raisons évidentes, vous verrez.

 

CFAG
En anglais, « fag » a différentes connotations, mais l’unes plus connues est un diminutif de faggot, un terme péjoratif lié à l’homosexualité. Je doute fortement qu’une station choisisse un jour de s’appeler CFAG (prononcer : see fag). Pas une radio anglophone en tout cas.

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CKKK
KKK sont les trois premières lettres de Ku Klux Klan, une organisation suprématiste blanche bien connue. En de telles circonstances, j’ai l’impression qu’une station qui voudrait s’approprier cet indicatif d’appel serait très surveillée par les associations de défense des droits civiques, et, peut-être même, par les instances réglementaires du secteur de la radiodiffusion. En français ou en anglais, ce n’est vraiment pas un choix gagnant.

P.S. Remarquez que CFKK, CHKK, CIKK et CJKK ne sont pas non plus attribués. Pour d’autres raisons sans doute. 🙂

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CIDA
En anglais, SIDA ne veut peut-être pas dire grand’chose, puisqu’on parle plutôt de AIDS. Mais permettez-moi de douter qu’une radio francophone s’approprie un jour cet indicatif d’appel. Pas fameux pour la commercialisation de la radio.

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CHDQ
Vous vous imaginez en ondes dire : « Je suis avec vous pour les 3 prochaines heures… à CHDQ !!! » ? Hein !?! L’animateur hache des culs ??? (Rire)

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CHIE
Pour une station de langue anglaise ? Je ne sais trop. En français ? Euh ! Sans commentaire.

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CHIT : À peu près pour les mêmes raisons que ci-dessus. Mais cette fois, en français comme en anglais, je n’en voudrais pas non plus pour ma station de radio.

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CFLQ
Au Québec, le FLQ, le Front de libération du Québec n’a pas très bonne presse depuis les événements d’octobre 1970. Permettez-moi de douter qu’une station s’approprie le CFLQ. Pas au Québec à tout le moins.

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CIJI
Ci-gît ? En effet. Ci-gît le propriétaire de station qui a décidé de choisir CIJI comme indicatif d’appel pour sa radio. En anglais, pas impossible. En français toutefois, je n’en voudrais pas.

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CINJ
Je le choisirais peut-être. Mais pas pour une radio de musique adulte contemporaine. Sans doute pour une radio de rire et d’humour : CINJ (Singe) FM. Sinon, à fuir à tout prix.

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Consultez cette liste des indicatifs d’appel encore disponibles. En voyez-vous d’autres qui sont susceptibles de ne jamais être attribués ? Ou du moins qui sont douteux ?

Vous voyez à quel point c’est important de bien choisir son indicatif d’appel pour ne pas accrocher un boulet au pied de votre station dès le départ.

 

À propos de l'auteur

Professionnel du domaine des médias électroniques avec plus de 30 ans d'expérience, Simon Forgues est à l'emploi de l'Alliance des radios communautaires du Canada depuis 2007. Diplômé en animation radio et télévision au Collège Radio Télévision de Québec, il possède aussi une attestation d'études en création de podcast du Collège Bart. Impliqué dans de nombreux projets liés à la radiodiffusion, et ce, de l'idéation de contenu jusqu'à la production, il a œuvré dans différentes radios du Québec et de l'Ontario, où il a cumulé également des tâches liées à la coordination musicale et à la programmation.