Aujourd’hui, 13 février, c’est Journée mondiale de la radio. Voici 8 faits qu’il faut connaître à tout prix sur nos radios communautaires francophones en situation de minorité linguistique.
Vous avez sans doute lu et entendu plusieurs choses à propos de nos radios depuis le temps que le mouvement existe.
Certaines choses sont parfaitement erronées, alors que d’autres ne sont pas tout à fait exactes.
On va donc vous offrir quelques faits connus et prouvés. Ça fera quand même bientôt 30 ans (en 2018) que nos deux premières radios membres sont entrées en opérations. Alors, il serait peut-être temps de tirer quelques affaires au clair.
Toujours des mythes à abattre sur nos radios communautaires
Certains d’entre-vous ont peut-être entendu dire, par exemple, que nos radios membres étaient « engraissées » avec des subventions gouvernementales. Ne riez pas, on me l’a déjà dit.
Non, ce n’est pas la réalité. Loin de là.
À peine quelques-unes d’entre-elles bénéficient d’un soutien de l’État, et, dans tous les cas, c’est loin de suffire aux opérations journalières. Ça passe tantôt par des projets de création sonore , tantôt de l’aide aux immobilisations, mais à peu près jamais pour de l’aide aux opérations.
Vous pensiez aussi qu’elles ne contribuaient pas tant que ça à l’économie de nos collectivités. Oh, là! Mais, détrompez-vous.
Ces radios jouent un rôle essentiel dans nos villes et nos villages.
- Elles génèrent des emplois;
- encouragent l’achat local;
- promeuvent les organismes régionaux;
- contribuent à la vie récréative, culturelle et socio-économique;
- aident à l’émergence de nouveaux talents;
- brisent l’isolement des aînés et des personnes esseulées;
- favorisent une saine démocratie;
- etc.
Voyez cette infographie où l’on vous parle des emplois qu’elles créent, des membres qu’elles attirent dans leurs rangs, des auditeurs qu’elles rejoignent avec leur programmation.
Et après tout ça, comment vont les stations, docteur?
LA grande question : nos radios sont-elles en mauvaise santé?
Disons que certaines sont plus mal en point que d’autres. Ça résume assez bien la situation.
Comme elles n’évoluent pas toutes dans le même contexte, elles ne connaissent pas toutes les mêmes réalités. Mais disons que, non, ça ne va pas aussi bien qu’à une certaine époque.
Il vaudrait même mieux se porter au chevet de ces stations plus tôt que tard. Heureusement, elles comptent sur un immense bassin de fidèles auditeurs et contributeurs. Si vous êtes ici, c’est sans doute que vous vous y intéressez d’ailleurs un peu.
Or, les revenus provenant de la publicité s’effritent. Notamment à cause de la publicité en ligne. C’est comme si certains annonceurs ne comprenaient pas que ces radios rejoignent encore un immense bassin de consommateurs potentiels.
Certes, ces stations tirent une bonne partie (moyenne de 56 %) de leur chiffre d’affaire dans la levée de fonds. Mais, même encore là, il y a des limites à ce que les citoyens peuvent donner. Or, ces médias sont quand même essentiels pour les collectivités.
D’ailleurs, nos radios sont des organismes sans but lucratif. Tous les profits qu’elles font sont réinvestis de diverses façons dans la communauté. Dans des activités sociales, l’amélioration des équipements, l’embauche de ressources journalistiques, la présence à des événements locaux, etc.
Et, comme elles ne bénéficient ni de l’expertise ni des fonds nécessaires pour se tourner vers le numérique et les nouvelles plateformes, là encore, la partie est loin d’être gagnée.
En terminant, maintenant que vous avez consulté l’infographie, découvrez nos membres de l’Ouest et les Territoires, de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick et de l’Atlantique.
Bonne Journée mondiale de la radio à nos membres. On trinque à leur santé!
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