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Août 22
Un homme qui fait des remontrances

Vous ne l’assumeriez pas dans la vie réelle? Ne le dites pas dans l’univers virtuel

N’en déplaise à certains, le Web a la mémoire beaucoup plus longue que la nôtre. Ce qu’on y fait et ce qu’on y dit peut y rester pour longtemps.

On lit régulièrement des histoires de dérapage dans les médias sociaux. Certaines donnent froid dans le dos.

Quand ça dérape, ça peut quelquefois déraper solidement. Croyez-moi, il n’y a pas que le président américain pour, disons « échapper le ballon » à l’occasion.

Prenons seulement l’exemple de cet animateur radiophonique québécois congédié à l’automne 2010 en raison de propos tenus sur Twitter à l’égard d’une chanteuse bien connue.

Public un jour, public toujours

Comme animateur à la radio, vous pouvez difficilement passer du Dr. Jekyll au Mr. Hyde comme dans l’œuvre de Robert Louis Stevenson.

Le public fait rarement ou même jamais la distinction entre la personne en ondes et, une fois hors du studio, le citoyen ordinaire qui s’exprime en ligne. Surtout qu’entre vous et moi, il y a fort à parier que plusieurs de vos abonnés dans les réseaux sociaux sont aussi… vos auditeurs. Hé, oui! C’est ça la rançon de la gloire.

Respect, respect, respect

Règle No. 1 : prendre conscience que le Web est un lieu public et qu’on doit y demeurer respectueux.

Souvenez-vous que même sous le couvert d’un pseudonyme, les ‘trolls’, même anonymes, finissent souvent par être démasqués. Il suffit d’une dénonciation de la part d’une personne qui vous connaît ou une adresse IP bavarde pour que vous soyez démasqué.

Ne publiez rien qui soit indéfendable devant la justice, votre employeur, votre famille et n’importe qui d’autres.

Si vous ne pouvez assumer vos propos dans la vie réelle, ne les tenez pas dans l’univers virtuel. Aussi simple que ça.

Diriez-vous au milieu d’un stade de football rempli de milliers de personnes que votre directeur des programmes est un sombre idiot?

Posez-vous la même question avant de publier dans les réseaux sociaux.

Si vous acceptez les risque potentiels d’un congédiement, grand bien vous fasse. Sinon, retenez-vous.

Le respect, que vous le vouliez ou non, ça passe également par un bon niveau de langage. Autrement dit, ce n’est pas seulement les propos qu’on tient mais aussi la façon dont on les dit.

Conservez la même trajectoire

Les gens vous connaissent à la radio comme un être attentionné et pas misogyne pour deux sous?

Alors, conservez la même trajectoire en ligne. Évitez les propos sexistes à l’égard des femmes. Autrement, je vous assure que ça pourrait faire craquer le vernis de votre image à la radio!

Internet n’est PAS privé. Vos courriels, sans doute. Mais pas Twitter, ni Facebook, ni Instagram.

Respectez les limites de la décence, parce que le Web est muni d’une lentille qui a quelquefois (comprendre : souvent) la fâcheuse manie de grossir et de déformer la réalité.

Au risque de me répéter, ce que vous y écrivez peut vous suivre longtemps, longtemps, longtemps.

Rappelez-vous qu’une fois que la machine a commencé à tourner, il est souvent à peu près impossible de l’arrêter de tourner.

À propos de l'auteur

Professionnel du domaine des médias électroniques avec plus de 30 ans d'expérience, Simon Forgues est à l'emploi de l'Alliance des radios communautaires du Canada depuis 2007. Diplômé en animation radio et télévision au Collège Radio Télévision de Québec, il possède aussi une attestation d'études en création de podcast du Collège Bart. Impliqué dans de nombreux projets liés à la radiodiffusion, et ce, de l'idéation de contenu jusqu'à la production, il a œuvré dans différentes radios du Québec et de l'Ontario, où il a cumulé également des tâches liées à la coordination musicale et à la programmation.

4 commentaires

  1. Vivianne
    18/01/2013 à 15:49 ·

    les paroles s’envolent………………les écrits restent………………
    merci Simon…………

  2. ARC du Canada (@arcducanada)
    18/01/2013 à 06:35 ·

    Merci du commentaire, c’est très apprécié.

  3. allan lunam
    17/01/2013 à 17:13 ·

    vraiment intéressant ce billet monsieur Simon Forgues