Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTCCRTC Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) est l’organisme public indépendant qui réglemente les secteurs de la radiodiffusion et des télécommunications au Canada.) a fait paraître son Rapport de surveillance des communications 2019. Un document qui fournit un portrait des technologies de communication utilisés par les ménages canadiens sur une période qui s’étend de 2013 à 2017.
De moins en moins de fils
Ce qu’on constate en premier lieu, c’est que les services filaires continuent de perdre du terrain graduellement.
C’est vrai en outre pour le téléphone filaire bien sûr. Environ un tiers des ménages canadiens sont désormais abonnés uniquement au service de téléphonie mobile.
Et c’est aussi le cas pour la télédistribution. On s’en débranche également.
Un bémol toutefois! Par télédistribution, on fait référence non seulement au câble, mais aussi à la télévision par protocole IP (IPTV) ainsi qu’aux services de télévision par satellite.
Alors que 81,5 % des foyers canadiens étaient abonnés aux services de télédistribution en 2013, ils n’étaient plus que 72,3 % en 2017.
Que faut-il comprendre là-dedans? Que les services d’abonnement à la vidéo sur demande et en ‘streaming’ tels que Netflix et Crave TV ont bel et bien le vent dans les voiles et que la télé traditionnelle perd du terrain.
Rien de nouveau, me direz-vous. Par contre, les preuves s’accumulent.
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On aurait tendance à croire qu’en se déconnectant de la télé filaire et du téléphone traditionnel, les dépenses des Canadiens allaient diminuer. Erreur.
Les dépenses en services de télécommunications des ménages canadiens ont plutôt augmenté beaucoup plus rapidement que le taux d’inflation au fur et à mesure où ils « coupaient » les fils.
Hé, oui! Les ménages du pays ont dépensé 233,00 $ en moyenne par mois pour leurs services de communication en 2017. Une augmentation de 10,17 $ (4,6 %) par rapport à 2016.
Pendant ce temps-là, le taux moyen d’inflation annuelle au pays s’élevait à 1,6 % en 2017, selon les données de Statistique Canada.
Moins de fils, davantage de services sans fil, mais des dépenses en hausse considérable.
L’accès à la large bande s’améliore mais reste problématique
Autre constat qu’on peut poser en consultant ce document, c’est qu’il subsiste encore de grandes iniquités dans l’accès à la large brande au Canada, même si l’on note des améliorations.
Deux cartes accessibles en ligne sont particulièrement intéressantes à consulter. Les deux témoignent de la disponibilité des services à large bande d’une part dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM), et, d’autre part, dans les réserves autochtones.
On s’aperçoit qu’en général, les citoyens des communautés de langue officielle minoritaire ou des collectivités rurales ont accès à des services Internet et mobile à peu près comparables à ceux vivant dans des réserves autochtones.
Le vieux proverbe dit « loin des yeux, loin du cœur ». Mais dans le cas présent, on pourrait aussi dire « loin des centres urbains et des sièges sociaux, loin des considérations des entreprises de télécommunications ».
Dans les territoires nordiques par exemple, dont le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut, la large bande à 50 Mbps en téléchargement 10 Mbps en téléversement (avec transfert de données illimité) n’est carrément pas disponible. Une réalité qui freine non seulement l’adoption des nouvelles technologie de l’information, mais également la prospérité des PME.
On peut prendre connaissance de ce rapport en version Web ou encore télécharger le fichier PDF (2.2 Mo) en version complète.
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