Le simple fait d’avoir visionné nos vidéos préférées sur Internet l’an dernier a généré pas moins de 300 mégatonnes de CO2. Énorme, dites-vous ? C’est autant de gaz à effet de serre dans l’atmosphère que toute l’Espagne pendant une année.
The Shift Project est un groupe de réflexion ayant pour objectif d’apporter des idées afin d’atténuer les changements climatiques et réduire la dépendance de notre économie aux énergies fossiles.
L’organisation s’est attardé au poids insoutenable de la vidéo en ligne sur le climat et la planète de façon générale.
Les conclusions sont ma foi assez préoccupantes. Tous ces serveurs qui tournent sans arrêt. Toutes ces centrales électriques qui aliment nos téléviseurs et ordinateurs. Ça finit par peser lourd sur l’environnement, quoiqu’on en pense.
Pratiquons la sobriété numérique
Dans son rapport paru ce mois-ci et accessible en ligne (Hé, oui! On ne s’en sort pas), The Shift Project s’appuie en outre sur des études bien documentées afin d’expliquer avec détails les raisons pour lesquelles le monde devrait se mettre à la pratique de la sobriété numérique.
On y apprend en outre que le numérique produit maintenant 4 % des gaz à effet de serre sur la planète, ce qui représente davantage d’émissions de polluants atmosphériques que toute l’industrie aérienne civile.
À eux seuls, les services de vidéo à la demande comme Amazon Prime et Netflix génèrent, tenez-vous bien, l’équivalent d’à peu près 100 mégatonnes de CO2 et même davantage à chaque année, ce qui représente grosso modo les émissions annuelles du Chili.
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Rajoutez à cela les vidéos sur YouTube, Vimeo, Dailymotion et compagnie, et vous comprendrez vite qu’on est maintenant pris avec un énorme problème sur les bras.
En fait, notre consommation de plus en plus effrénée de vidéos dans l’univers numérique représente désormais 60 % du trafic de données dans le monde.
C’est que voyez-vous, la vidéo est un support numérique qui renferme énormément de données.
Lorsqu’on visionne 10 heures de vidéo en haute définition, on consomme davantage de données que l’intégralité des articles anglophones en format texte sur Wikipédia. Hallucinant!
Avouez que vous ne verrez plus vos séances de « binge watching« de la même façon.
Et si vous faisiez un cadeau à la planète pendant vos vacances? Une petite pause de Netflix cet été, ça vous tente?
(Source : «Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne. Un cas pratique pour la sobriété numérique», piloté par Maxime Efoui-Hess pour The Shift Project, juillet 2019)
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