(Par Simon Forgues) – Quoiqu’on l’attribue généralement à la laryngite ainsi qu’à un vilain rhume hivernal, sachez que ça peut arriver en toutes circonstances de perdre la voix.
Au printemps ou en été par exemple, les allergies saisonnières peuvent se transformer en rhinite, puis entraîner une laryngite, et, conséquemment, la perte possible de la voix pour quelques jours.
S’il n’y a pas de quoi écrire à sa mère chez le commun des mortels, c’est beaucoup plus préoccupant en revanche quand on gagne sa vie avec sa voix.
Ça devient alors plus difficile de se reposer et de parler le moins possible en attendant de retrouver toutes ses facultés vocales.
Quand on anime à la radio, on est un athlète vocal
Solliciter sa voix sur une base régulière, c’est à peu près comme les athlètes qui requièrent continuellement des efforts d’un ou plusieurs muscles en particulier. Chez un lanceur de baseball, les muscles du bras et de l’épaule sont sollicités. Pour un animateur radio, les muscles vocaux sont mis à contribution sur une base régulière.
Il s’agit d’un ensemble de muscles thyro-aryténoïdiens, soit le supérieur, l’interne et l’externe, qui sont situés dans le larynx et dont l’action est de détendre les cordes vocales.
Ce n’est donc pas étonnant qu’à force de se servir continuellement de ces muscles-là, ils se fatiguent davantage que ceux de M. et Mme Tout-le-monde.
Vous en doutez? Pendant la quinzaine d’années où j’ai animé quotidiennement à la radio, il m’est arrivé à plusieurs reprises d’avoir une extinction de voix.
En revanche, depuis les 10 dernières années, comme je ne suis au micro que sur une base vraiment occasionnelle, il ne m’est à peu près jamais arrivé de perdre la voix.
Que faire quand on vient de perdre la voix
À part de reposer sa voix autant que possible, voici quelques suggestions parmi les plus connues du milieu radiophonique. Sachez que je n’endosse aucune responsabilité quant à leur efficacité. Or, je les ai toutes essayées et aucune ne m’a tué. C’est déjà bon signe.
- Les suppositoires comme Neo-Laryngobis ou Bismutal sont très connus des chanteurs, comédiens et animateurs radio. Demandez toutefois à votre pharmacien, car il pourrait y avoir certaines contre-indications.
- Les comprimés Homéovox. Un produit homéopathique qui ne fonctionnait pas tellement dans mon cas mais qui est efficace pour d’autres.
- Le miel et le citron dans l’eau chaude, ça ne nuit pas. Sauf si on en abuse évidemment. Bref, ne buvez pas que ça. S’hydrater est d’ailleurs une bonne chose. De l’eau surtout, on s’entend.
- Les pastilles qui contiennent du menthol et/ou de l’eucalyptus telles que Fisherman’s Friend ou Bentasil soulagent sans réellement soigner. Cela étant dit, sachez qu’il ne faut pas abuser des célèbres pastilles Cépacol. Elles contiennent de la benzocaïne, un anesthésique. Donc, elles peuvent fausser la perception qu’on a de l’état réel dans lequel se trouve notre gorge. On peut être ainsi tenté de pousser un peu trop nos cordes vocales. Et ça, croyez-moi, ça n’arrangera vraiment pas notre cas.
Il existe d’autres solutions, comme des injections notamment. Toutefois, elles ne valent que si la laryngite perdure et on doit consulter un médecin dans ce cas-là. Je ne m’aventurerai donc pas sur ce terrain-là.
Dans tous les cas, quand on vient de perdre la voix, la meilleure solution reste encore celle de prendre du repos. Sinon, j’ose espérer que ces solutions-là vous aideront.
En terminant, je vous invite à lire ce texte qui démontre ce que notre voix peut projeter comme image de nous-même.
Les commentaires sont fermés.