Et si votre station de radio locale devenait un laboratoire afin que les jeunes puissent y pratiquer leur apprentissage du français?
Vous savez comme il est quelquefois difficile pour les radiodiffuseurs d’établir un contact avec la nouvelle génération. Or, comment les attirer à écouter la radio pour découvrir de la musique ou encore s’informer?
Réponse : en les initiant plus tôt que tard.
Les jeunes sont sollicités de toute part et la compétition des nouveaux médias est féroce, alors mieux vaut redoubler d’ingéniosité.
On aura beau prétendre que les jeunes n’écoutent plus la radio, sauf que les chiffres prouvent le contraire.
Encore récemment, l’on constatait que les milléniaux francophones (18-34 ans) écoutent passablement les radios traditionnelles AM/FM sur le Web, et ce, même davantage que la baladodiffusion.
Ils n’écoutent sans doute plus autant la radio par le biais des ondes hertziennes comme nous le faisions jadis, mais ils écoutent encore la radio.
Le plus tôt sera d’ailleurs le mieux
La rentrée scolaire approche à grands pas. Et ça me rappelle qu’en 5e secondaire, j’avais eu le plaisir de prendre part à un programme de français communication. Tout, depuis l’écrit jusqu’à l’oral, était conçu comme si l’on se préparait à faire un bulletin de nouvelles à la télé ou rédiger un journal.
Ce fut l’élément déclencheur qui a tracé ma voie en quelque sorte vers un métier dans les médias.
Les jeunes sont toujours davantage intéressés à apprendre lorsqu’ils sont dans un contexte où ils mettent en pratique les enseignements reçus.
À chaque fois qu’une de nos radios contribue à un projet de radio scolaire ou dans un programme d’introduction aux médias, les jeunes sont passionnés, attentifs, curieux.
Il s’agit non seulement de théorie mais aussi de mettre en pratique leurs acquis. Les fruits de leur labeur peuvent être entendus par les collègues et les proches. Ça crée un sentiment de fierté.
Passez à l’action dès que possible
Comme radiodiffuseurs, vous gagneriez beaucoup à entrer en contact avec le conseil scolaire régional afin de tisser une alliance.
Ainsi, l’école offrirait l’apprentissage du français basé sur du concret, et ce, tant à l’oral qu’à l’écrit. Tandis que vous, comme radiodiffuseurs, vous dénicheriez peut-être de futurs bénévoles voire même de futurs employés.
Du même coup, vous feriez connaître ensemble l’importance d’un média francophone tel que le vôtre au sein de la communauté.
Pensez-y. Faire de la radio communautaire locale un outil d’apprentissage du français chez les jeunes de votre région.
Une bonne idée, non?
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