En Corée du Sud, au pays des géants de l’électronique Samsung et LG, la vidéo est au cœur de la vie quotidienne.
On y consomme la télévision chez soi comme en déplacement. Le pays fut le premier à s’offrir la télévision sur les supports mobiles, et, signe des temps, la popularité des vedettes de la K-pop passe invariablement par des vidéoclips à gros budgets.
Et pourtant, comme le démontre l’article « Can radio kill the video star? » du quotidien anglophone The Korean Herald, la radio, loin d’être déclassée par ce culte de l’image, continue au contraire d’y prospérer.
Les contenus audio sont très en demande. Particulièrement, comme l’illustre l’auteur de l’article, parce qu’il s’agit d’une façon relativement peu stressante et facile de s’informer.
Quand le son est ta faiblesse, mais surtout ta force
Comme le mentionne Park Euny, producteur d’une émission de radio très populaire là-bas, la radio ne compte uniquement que sur l’audio pour transmettre l’information. Pour cette raison, elle n’est évidemment pas aussi stimulante que la télévision.
Mais, précise-t-il, c’est exactement son principal avantage. L’absence de l’image la rend justement moins stressante à consommer. Plus digeste, aurais-je envie d’écrire.
On le sait, le rythme de la vie moderne devient de plus en plus trépidant. La radio permet ainsi de transmettre facilement une grande quantité d’informations pertinentes en un laps de temps relativement court.
Chaque fois que plane en outre la menace d’une attaque nucléaire de leur voisine, la Corée du nord, les Sud-Coréens se tournent vers leur récepteur radio pour recevoir des informations à la fois fraîches et pertinentes.
La radio trouve aussi une place de choix dans les déplacements des gens, et ce, qu’ils soient en bus, en auto, en train ou à vélo. Elle est d’autant plus avantageuse qu’elle ne requiert aucune connexion Internet.
De nouveaux formats et de nouveaux contenus
Ce qui est remarquable avec ce média, c’est qu’il se réinvente. Constamment. Malgré qu’il ait franchi le cap des cent ans.
On assiste depuis quelques années à l’émergence de nouveaux formats et de nouveaux contenus. De plus, l’avènement de l’intelligence artificielle et des assistants vocaux, comme ceux de Google et d’Amazon entre autres, lui promettent d’ailleurs des jours particulièrement ensoleillés.
Je vous invite à lire ce texte sur le site Web du journal The Korea Herald pour découvrir vous aussi à quel point la radio a encore de beaux jours devant elle.
Peut-être ne déclassera-t-elle pas la vidéo, en tout cas pas dans les habitudes de consommation média des Sud-Coréens du moins. Mais croyez-moi, elle y gardera assurément une place de choix. Pour encore plusieurs années.
Peut-être une bonne leçon pour les Occidentaux. Ce ne serait d’ailleurs pas la première fois.
Source : « [Weekender] Can radio kill the video star? », The Korea Herald, 18 novembre, 2017
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