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Mar 14
Des chanteurs dans un faisceau de lumière

2 ressources pour différencier la musique d’ici et celle d’ailleurs

La COVID-19 nous a conscientisé à l’importance de consommer des produits locaux. Dans plusieurs domaines, même en chanson et en musique. Sauriez-vous distinguer les chansons et musiques canadiennes de celles en provenance de l’étranger ?

Voici 2 ressources qui devraient vous aider à vous y retrouver parmi les artistes d’ici et ceux d’ailleurs.

 

Le système MAPL

Si le nom du système MAPL vous rappelle vaguement le mot érable en anglais (MAPLE), vous ne rêvez pas. C’est voulu; il a été conçu spécifiquement pour le marché canadien.

Peut-être l’avez-vous déjà aperçu au dos d’un de vos albums. Il s’agit d’un logo composé des lettres M.A.P.L. inscrites dans quatre triangles qui forment ensemble un cercle.

M pour Musique; A pour Artiste; P pour Producteur; L comme Lyrics (traduction : paroles).

Le symbole MAPL

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTCCRTC Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) est l’organisme public indépendant qui réglemente les secteurs de la radiodiffusion et des télécommunications au Canada.) et les radios entre autres s’y fient pour déterminer leurs quotas de musique canadienne.

Si vous apercevez ce logo sur la pochette d’un de vos disques, sachez qu’il y a quelque chose de canadien là-dedans.

Vous pourrez même en connaître le pourcentage par le biais de ce système.

Ainsi, pour qu’une chanson soit considérée comme canadienne aux yeux du CRTC, elle doit répondre à au moins deux des critères.


Le code ISRC (International Standard Recording Code)

Saviez-vous qu’un code unique est assigné à chaque fichier sonore numérique ainsi qu’aux vidéoclips destinés à la diffusion ?

Un peu comme le code barre qu’on assigne à un produit de consommation.

C’est le code ISRC. Il se compose d’une douzaine de caractères alphanumériques, qui suivent le préfixe du code.

Envie de découvrir si un enregistrement est un produit canadien ? Alors, apprenez à lire le code ISRC.

En voici un exemple…

Préfixe du code
ISRC
Code du pays du producteur 
(2 caractères)
Code du titulaire (ex. : label de disque, etc.)
(3 caractères)
Année de référence
(2 caractères)
Code de désignation
(5 caractères)
ISRC CA F66 20 00051

Ici, on trouve la liste de tous les codes de pays. Faites défiler le document .pdf à partir de la page 4.

Vous aurez compris que CA, c’est pour le Canada. C’est la première chose que vous devriez guetter pour savoir le pays de production.

Dans l’exemple précédent, vous lisez donc le code ISRC assigné à la pièce « On s’arrête » interprétée par Claude Bégin et Marie-Mai.

Code ISRC : CA-F66-20-00051

Les lettres CA pour le Canada. Suivi de F66 qui représente Coyote Records.

Pour preuve, si vous jetez un œil au code ISRC de cette chanson de Marieme, le code (F66) est précisément le même… puisqu’il s’agit là encore de Coyote Records.

Le 20, c’est l’année de référence, donc 2020.

Tandis que les 5 derniers caractères alphanumériques 00051 représentent le code de désignation de la pièce en question attitré par le titulaire de la pièce.

Ce code est essentiel à l’exploitation de chaque piste sonore et il est utilisé en outre pour percevoir les redevances versées aux ayants droit.

Si vous apercevez CA comme code de pays pendant votre magasinage de musique, vous saurez que c’est un produit canadien.

C’est un outil de traçabilité qui sert en outre aux distributeurs, aux sociétés de gestion de droits d’auteur, aux plateformes de diffusion numériques, ainsi qu’aux boutiques de musique traditionnelles.

Les radios peuvent aussi s’en servir afin d’inventorier leurs titres musicaux et mieux les classifier.

À propos de l'auteur

Professionnel du domaine des médias électroniques avec plus de 30 ans d'expérience, Simon Forgues est à l'emploi de l'Alliance des radios communautaires du Canada depuis 2007. Diplômé en animation radio et télévision au Collège Radio Télévision de Québec, il possède aussi une attestation d'études en création de podcast du Collège Bart. Impliqué dans de nombreux projets liés à la radiodiffusion, et ce, de l'idéation de contenu jusqu'à la production, il a œuvré dans différentes radios du Québec et de l'Ontario, où il a cumulé également des tâches liées à la coordination musicale et à la programmation.