Nos publications
Sep 21
En Norvège, le numérique n'a pas fait plonger l'écoute de la radio

En Norvège, le numérique n’a pas fait plonger l’écoute de la radio

Selon La Lettre Pro de la Radio, le passage de la radio analogique vers le numérique en Norvège n’a pas été la catastrophe annoncée par certains.

Ce devait être une véritable hécatombe, prédisaient les plus pessimistes. Or, il n’en est rien. Au contraire. Les auditeurs sont à peu près aussi nombreux à écouter la radio numérique en 2017 qu’ils l’étaient en 2016.

Des habitudes d’écoute bien ancrées en Norvège

Les Norvégiens, comme les Canadiens d’ailleurs, ont des habitudes d’écoute de la radio profondément ancrées dans leur quotidien.

La preuve? Moins d’un an après le début de la transition, 84 % des foyers possèdent déjà un ou même plusieurs récepteurs DAB.

Comme le précise l’article, 64,1 % des Norvégiens écoutent la radio à tous les jours en 2017. Ils étaient 67,1 % à le faire l’an dernier.

Une baisse loin d’être drastique. Surtout qu’il s’agit de la plus grande transformation vécue par la radio norvégienne au cours de son histoire.

En Norvège, le numérique n'a pas fait plonger l'écoute de la radio

(Crédit photo : Stig Morten Waage / Flickr / licence 2.0)

Même contenu mais dans un contenant différent

72 % des gens qui écoutent la radio numérique en Norvège le font sur des récepteurs assez semblables à ceux utilisés pour écouter la radio FM.

Hormis ces petits récepteurs DAB dont se sont équipés plusieurs Norvégiens, d’autres technologies émergent. Par exemple, des adaptateurs semblables à celui-ci permettent de capter la radio numérique sans devoir apporter de réelles modifications aux équipements déjà installés dans le véhicule. Pure propose le même concept (vidéo).

Ce qui fait qu’ils ne seraient apparemment que 24 % à utiliser Internet pour écouter la radio.

Le passage vers la technologie numérique se fait par région et selon un calendrier bien déterminé, comme nous l’expliquions en janvier dernier. Toutefois, dès l’an prochain, il ne sera plus possible d’écouter les émissions de radio nationales autrement que par le numérique. Alors, autant s’y faire.

S’il y a un grand changement, c’est que l’offre est plus grande. Ce faisant, la compétition est plus féroce. La radio numérique permet en effet d’accommoder plus de diffuseurs que ne le permettaient la bande FM.

Bref, le contenant a changé, mais le contenu, lui, reste aussi apprécié des Norvégiens. Ils continuent d’écouter la radio comme ils le faisaient avant. Tout simplement dans un contenant différent. N’en déplaise aux oiseaux de malheur.

Vous trouverez beaucoup plus de détails sur le site de La Lettre Pro de la Radio.

(Source : « Norvège : l’arrêt de la FM n’a pas impacté les audiences », La Lettre Pro de la Radio, 18 septembre 2017)

À propos de l'auteur

Professionnel du domaine des médias électroniques avec plus de 30 ans d'expérience, Simon Forgues est à l'emploi de l'Alliance des radios communautaires du Canada depuis 2007. Diplômé en animation radio et télévision au Collège Radio Télévision de Québec, il possède aussi une attestation d'études en création de podcast du Collège Bart. Impliqué dans de nombreux projets liés à la radiodiffusion, et ce, de l'idéation de contenu jusqu'à la production, il a œuvré dans différentes radios du Québec et de l'Ontario, où il a cumulé également des tâches liées à la coordination musicale et à la programmation.