Nos publications
Oct 31
L’œil d'un robot

La machine remplacera peut-être un jour l’animateur radio… mais pas demain

La machine remplacera-t-elle un jour l’animateur radio? Peut-être. Mais pas demain, s’il faut en croire cette étude du Forum économique mondial.

On vous a déjà dit que dans un avenir pas tellement éloigné, l’intelligence artificielle allait sans doute se tailler une place de choix dans les stations radiophoniques en commençant par le domaine de la publicité.

Par contre, malgré l’émergence de nouvelles technologies très avancées de synthèse de la voix et l’intelligence artificielle, ce n’est sans doute pas demain que les animateurs radio seront chassés de leurs émissions.

Émotions, pensée critique et autres grands avantages de l’humain

S’il faut en croire le rapport 2018 sur le futur du monde de l’emploi publié par le Forum économique mondial, ce sont surtout les métiers manuels qui seront menacés à brève échéance.

De fait, comme l’explique cet article, plusieurs des compétences requises pour être un bon animateur radio sont précisément les mêmes qui seront recherchés dans le secteur de l’emploi d’ici les 4 ou 5 prochaines années.

Les compétences recherchées à l’horizon de l’an 2022 seront :

1) Pensée analytique et innovation;
2) Capacité à apprendre;
3) Créativité, originalité et esprit d’initiative;
4) Conception de technologies et programmation;
5) Pensée critique et analyse;
6) Résolution de problèmes complexes;
7) Leadership et influence sociale;
8) Intelligence émotionnelle;
9) Raisonnement, résolution de problèmes;
10) Analyse et évaluation de systèmes.

Bref, autant d’aspects qu’on ne retrouve pas encore chez les robots, mais qui sont nécessaires chez les animateurs radio.

La faculté de créer, la pensée critique, l’analyse, l’influence sociale, la capacité de raisonner ainsi que d’émouvoir les autres et de s’émouvoir soi-même. C’est ça, animer à la radio.

En revanche, ceux et celles qui occupent des emplois plus manuels devront, eux, craindre un peu plus l’arrivée des robots dans leur domaine.

De fait, parmi les facultés ou les compétences qu’on estime menacées, il y a :

1) Dextérité manuelle, endurance et précision;
2) Mémoire, capacités verbales, auditives et motrices;
3) Gestions des ressources financières et matérielles;
4) Installation et maintenance de technologies;
5) Lecture, écriture et calcul;
6) Gestion du personnel;
7) Contrôle qualité et sécurité;
8) Coordination et gestion du temps;
9) Capacités visuelles, auditives et vocales;
10) Utilisation de la technologie, monitoring et contrôle.

Il n’est donc pas du tout impossible qu’à plus ou moins brève échéance, l’intelligence artificielle et la synthèse de la parole vous fassent perdre de l’emploi pour des publicités dans le studio d’enregistrement, comme on l’expliquait justement dans notre texte sur l’intelligence artificielle à la radio.

Par contre, rassurez-vous. Il y a fort à parier que les machines ne vous remplaceront pas comme animateur radio d’ici encore plusieurs années.

Pourquoi? Parce qu’au-delà du timbre de la voix et de la diction impeccable, ce qui fait encore la force d’un bon animateur radio, c’est sa faculté d’émouvoir, d’émerveiller et de surprendre.

Et ça, la machine est très, très loin d’y être parvenu.

Si j’étais à votre place, j’en prendrais d’ailleurs bonne note dans ma lettre de motivation pour décrocher mon prochain boulot en animation radio. Ça peut servir.

À propos de l'auteur

Professionnel du domaine des médias électroniques avec plus de 30 ans d'expérience, Simon Forgues est à l'emploi de l'Alliance des radios communautaires du Canada depuis 2007. Diplômé en animation radio et télévision au Collège Radio Télévision de Québec, il possède aussi une attestation d'études en création de podcast du Collège Bart. Impliqué dans de nombreux projets liés à la radiodiffusion, et ce, de l'idéation de contenu jusqu'à la production, il a œuvré dans différentes radios du Québec et de l'Ontario, où il a cumulé également des tâches liées à la coordination musicale et à la programmation.